Lors de sa troisième session ordinaire, le samedi 11 juillet dernier, le Comité exécutif de la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) a été informé du verdict de la Fédération internationale de football association (FIFA) dans l’affaire qui opposait l’instance dirigeante du football congolais à son ex-sélectionneur français, Sébastien Migné (entre mars 2017 et mars 2018). Ce dernier a finalement eu gain de cause.
La commission habilitée de la FIFA a, en effet, sommé l’Etat congolais et la FECOFOOT de procéder au règlement de l’ardoise de l’ancien entraîneur des Diables-Rouges, Sébastien Migné, «pour rupture de contrat sans juste cause» dans un délai de trente jours. Le Français avait saisi l’instance mondiale il y a deux ans pour obtenir des réparations.
L’Etat, pourvoyeur du salaire de Migné, sera certainement saisi pour le règlement des impayés réclamés par l’intéressé. Et c’est pour la troisième fois que le Congo devra dépenser énormément d’argent pour payer des indemnités ou des impayés de salaire à un sélectionneur national étranger. On se souvient que le contribuable a dû payer le prix fort pour les affaires Christian Létard en 2005 et Noël Tosi en 2006. Le premier avait claqué la porte au Congo en direct sur Radio France internationale (RFI) pour non-respect du contrat, le second, pour rupture abusive du contrat. Le Congo entre encore un peu plus dans le cercle des pays ayant la fâcheuse réputation de se séparer de leurs sélectionneurs de manière prématurée pour, après, les dédommager.
D’autres points étaient à l’ordre du jour de cette session. Ainsi, le Comité exécutif a appris une bonne nouvelle : l’éligibilité de la FECOFOOT au programme de soutien technique (PST) de la Fédération française de football (FFF). « Ce programme permettra à la FFF d’assister la FECOFOOT sur le football des jeunes », précise le communiqué final.
Le Comité exécutif a aussi adopté le rapport de la Commission ad hoc de réflexion sur le football des jeunes, le foot féminin et la réorganisation de la Ligue nationale de football. Il en ressort que pour la saison 2020-2021, outre le championnat national d’élite direct Ligue 1, il sera organisé un championnat des moins de 17 ans (U17) dont les équipes seront endossées aux 14 équipes de Ligue 1 ; la réorganisation du championnat national de Ligue 2 (avec soumission d’un cahier des charges aux clubs) ; enfin, pour le foot féminin, l’organisation d’un championnat national direct.
Quant à la prochaine assemblée générale ordinaire de la FECOFOOT, elle se tiendra le 12 septembre prochain.

D.D. MACKITA et
G.-S.MAHOUNGOU