A l’occasion d’une communication faite le 7 août dernier, dans la salle de conférence de la Mairie de Mfilou-Ngamaba, M. René Bobala, directeur administratif et financier du Festival international et populaire Feux de Brazza, qui avait à ses côtés M. Patrick Touré Mpoussa, directeur de la communication, a annoncé que sa 7e édition est prévue du 7 au 10 septembre prochain, au siège de cette mairie. Elle se tiendra sous le thème: ‘’Musiques traditionnelles africaines, sources de créativité et vecteurs de l’intégration continentale’’. Heureuse de recevoir l’évènement, Mme Bibiane Itoua, administratrice-maire de l’arrondissement, a affirmé que ‘’le Festival Feux de Brazza est un patrimoine culturel national que les Congolais sont très heureux de promouvoir’’.
Après l’organisation réussie de la 6e édition du 7 au 10 décembre 2022 à Nkombo-Matari, et à un mois de l’ouverture du Festival Feux de Brazza, sa direction générale a tenu à fixer l’opinion sur son organisation. Le choix du thème de cette année a été motivé par le fait que l’intégration africaine ne se fera pas qu’avec les grands ensembles économiques. Elle passera nécessairement par le brassage des peuples et de leurs cultures: ‘’L’un des leviers est la musique traditionnelle africaine car elle fait partie de nos identités propres’’, a souligné M. Bobala.
Placée sous le patronage de la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, Mme Lydie Pongault, cette édition est parrainnée par le premier citoyen de la ville de Brazzaville, M. Dieudonné Bantsimba. Du contexte dans lequel se tient l’évènement, René Bobala a fait savoir: ‘’Cette 7e édition se tiendra dans un contexte national et international marqué par la désignation par CGLUA des villes de Brazzaville et de Kinshasa comme ‘’capitale africaine de la culture 2024-2025’’. Il s’agit d’un chalenge que les deux capitales les plus proches au monde doivent relever. La tenue de cette édition entre déjà de plein fouet dans les activités de cette célébration’’.
Sur le choix porté sur Mfilou-Ngamaba pour abriter cette édition, M. René Bobala a affirmé qu’il y a deux raisons fondamentales qui justifient ce choix. ‘’La première, c’est la géostratégie du festival Feux de Brazza qui veut que si une édition a eu lieu dans la partie Nord de la ville, l’édition suivante se déroule dans la partie Sud, et vice-versa. La deuxième raison c’est que grâce à l’engagement du maire de la ville de Brazzaville, M. Dieudonné Bantsimba, il va être construit dans l’enceinte de la mairie de Mfilou-Ngamaba une plateforme de diffusion culturelle et artistique. Un projet qui sera réalisé grâce à la coopération décentralisée avec le royaume du Maroc. Pour nous, la tenue de cette édition à Mfilou-Ngamaba est une préfiguration des activités de ce projet’’.
Parlant des activités programmées, le directeur administratif et financier des Feux de Brazza a relevé que pour cette édition, les activités programmées sont : la construction du village du festival à Mfilou-Ngamaba ; les spectacles de musique; la conférence débat sur la diplomatie coutumière africaine ; les visites guidées des sites touristiques de la ville.
Le village du festival, a-t-il expliqué, est un espace culturel et commercial ouvert au grand public pendant et après les spectacles. Il abritera les stands, le podium et le plateau pour les spectacles. Cependant, sur les spectacles de musique, il y a au moins 50 groupes nationaux et étrangers qui vont prester au site de Mfilou et au mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza. Quant aux spectacles, il y en aura réservés aux groupes traditionnels de 15h à 18h et de nuit, réservés aux groupes tradi-modernes de 18h à 21h.
Une conférence sur la diplomatie coutumière africaine est prévue le 9 septembre de 10h à 14h et sera animée par le Pr Urbain Amoa Koidio, détenteur de la chaire de l’UNESCO sur la diplomatie coutumière africaine et président de l’université de Cocody, en Côte d’Ivoire. ‘’L’une des missions de Feux de Brazza, c’est la sauvegarde de notre patrimoine ancestral sous toutes ses formes: matérielle et immatérielle. La diplomatie coutumière africaine est pour nous un patrimoine à sauvegarder’’, a-t-il déclaré.
L’objectif principal de la conférence sera de développer un narratif nouveau reposant sur des savoirs, des connaissances et des acquis endogènes. De manière spécifique, il s’agira de développer des réflexes de culture de la paix à partir d’une véritable appropriation des coutumes locales et de nouvelles compétences en diplomatie coutumière africaine.
Pour l’organisation de cette conférence, le comité de direction a salué l’implication du Conseil consultatif des sages et des notabilités traditionnelles du Congo ainsi que celle de la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan de Brazza.
Alain-Patrick
MASSAMBA
