Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a officiellement lancé, samedi 13 mai dernier à Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou, la campagne nationale de promotion de la 11e édition du Festival panafricain de musique (FESPAM). En hibernation depuis la tenue de la 10e édition en 2015, à cause de diverses vicissitudes, le FESPAM rouvre cette année et se déroulera du 15 au 22 juillet 2023 à Brazzaville. Il se tiendra sous le thème: «Rumba congolaise: envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité». La cérémonie de relance se déroule au lendemain de l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. À Sibiti était notamment présente Mme Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs; d’autres membres du gouvernement, des élus et autorités départementales et un parterre de musiciens congolais ainsi que bon nombre de mélomanes de la Lékoumou.
Hugues Gervais Ondaye, commissaire général du FESPAM, a estimé dans son allocution de circonstance que la 11e édition du Festival panafricain de musique a été «réclamée par tous, pour la promotion de la musique africaine et de sa diaspora». Le thème de cette édition permettra de revisiter la Rumba congolaise, depuis sa création jusqu’à sa consécration mondiale. Il sera décliné en quatre axes: les assises identitaires de la Rumba congolaise, le rayonnement de cette musique et de cette danse en Afrique et dans le monde, la relation entre la Rumba congolaise, la littérature et les autres arts, et quelle stratégie mettre en œuvre pour assurer la promotion et la sauvegarde de ce genre musical.
Toujours à travers ce thème, la communauté musicale entend célébrer l’universalité de la Rumba congolaise. Il est prévu des spectacles en plein air et en salle, un symposium, un marché africain de musique africaine (MUSAF), une croisière sur le fleuve Congo… Prélude à ce grand événement, Sibiti et les populations de la Lékoumou ont vibré la nuit du 13 au 14 mai 2023 au rythme des variétés tradi-modernes du Congo.
Le choix porté sur Sibiti pour la relance de cette campagne nationale de promotion n’a pas laissé indifférente Micheline Nguessini, préfète du département de la Lékoumou. Pour elle, c’est un grand honneur pour les populations de la Lékoumou en général et celles de Sibiti en particulier, «une réelle fierté pour le choix porté sur Sibiti pour faire de cette ville pendant 24 heures, la capitale de la musique panafricaine»,.
La musique est «à n’en point douter, la source du plaisir…elle améliore l’humeur d’une personne, l’excite ou le rend calme et détendu», a a-t-elle souligné.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Sibiti, M. Mbou Sambala a remercié le président de la République et son gouvernement pour le choix porté sur Sibiti pour la relance du FESPAM. Mais il a rappelé quelques repères historiques ayant marqué sa ville. Entre autres, la municipalisation accélérée en 2014, mais aussi le dialogue national de Sibiti en 2015 qui a donné naissance à la nouvelle République.
Fière de relancer le FESPAM au plan national à Sibiti, Lydie Pongault a fait savoir que cette fête de la musique au niveau international se fera le 31 mai prochain à Paris (France).
Gaule D’AMBERT
