Depuis quelques années, le Mouvement des Elisa des paroisses de l’archidiocèse de Brazzaville a pris l’habitude de se retrouver le 25 mars dans une paroisse pour célébrer ensemble la fête patronale, celle de l’Annonciation du Seigneur à la Bienheureuse Vierge Marie par l’Ange Gabriel. Le thème de cette journée: «L’Esprit du Seigneur prend possession de l’humble Vierge Marie et suscite en elle la Parole même de Dieu. Eternel jaillissement de vie qui s’opère encore journellement dans le cœur des chrétiens».
Samedi 25 mars 2023, les Elisa étaient en grand nombre en l’église Notre-Dame du Rosaire de Bacongo, sous la conduite du bureau diocésain présidée par Lisette Clarja Siassia Malonga, qui est en même temps trésorière de la Commission diocésaine pour la pastorale de l’enfance et de la jeunesse, en compagnie de la sœur Armandine Batia Banzouzi, aumônière diocésaine et nationale du Mouvement des Elisa. Le père Raphael Bazebizonza, S.j. vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée et aumônier adjoint du Mouvement a présidée l’eucharistie, concélébrée par quelques prêtres. Sous l’animation liturgique des Elisa du secteur de la visitation.

Pendant l’agapè de danse où la joie des enfants se lisait sur les visages
Pendant l’agapè de danse où la joie des enfants se lisait sur les visages

Dans son homélie, le père Raphaël Bazebizonza a invité les Elisa à imiter les vertus cardinales de la Vierge Marie basées sur l’Evangile et à être des ferventes dans la prière, la récitation du chapelet, seule arme pour vaincre le mal. Les Elisa, servantes du Seigneur «paix et joie», doivent être des modèles dans leur milieu de vie. Toujours dans la paix et la joie de servir le Seigneur à travers les différentes activités, tout en respectant les normes liturgiques établies par l’Eglise. «Vous filles de la Bienheureuse Vierge Marie, marcher selon ces vertus et ne soyez pas remplies d’anti valeurs qui gangrènent notre société. Regarder l’attitude de Marie qui accepta l’annonce de l’Ange Gabriel en disant: «Je suis la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon ta parole». Ce oui de Marie est un acte de foi». Enfin, il a exhorté les encadreurs à bien former ces enfants qui seront les futures religieuses et les cadres de demain au service de la société.
Pour la petite histoire, le Mouvement des Elisa a été créé le 25 avril 1975 en la paroisse Saint-Michel de Madingou poste par le père Jacques Robillard de la Congrégation du Saint-Esprit. Le but visé était d’éduquer les jeunes filles vivant à l’internat pour faire d’elles des servantes de la Maison de Dieu afin de les orienter à la vie religieuse ou au mariage. C’est dans cette dynamique que Mgr Ernest Kombo, S.j. évêque de Nkayi va publier le 7 mars 1989 un livret intitulé: «Elisa, servante de la maison de Dieu». Il s’agit de former les jeunes filles à l’éthique chrétienne, les encadrer dans l’action liturgique pour rendre plus priantes, plus belles et plus solennelles les célébrations eucharistiques. Ce Mouvement a pris corps dans l’archidiocèse de Brazzaville en mai 1989, notamment à la paroisse Saint-Michel de Ngangouoni avec comme pionnière sœur Augustine Babingui, sous la supervision du père Yvon Réhodin, alors curé de la paroisse. Aujourd’hui, le Mouvement des Elisa est répartit en huit secteurs d’activités, sous la clairvoyance du bureau diocésain qui fait régner la discipline en son sein, conformément aux documents fondamentaux qui le régissent. L’âge d’adhésion est de cinq ans pour les cadettes et treize ans pour les aînées, qui deviendront des marraines et des encadreurs. L’objectif du Mouvement est d’aider les enfants à s’épanouir, à devenir des femmes exemplaires dans les foyers, la société et l’Eglise, à l’instar des Louveteaux, scouts et d’autres mouvements de jeunesse. Beaucoup de choses restent encore à faire dans la pratique liturgique où l’on remarque des danses obscènes pendant les grandes célébrations eucharistiques.
Vers la fin de la messe, des chapelets ont été remis aux membres du bureau et aux aumôniers diocésains pour leur dynamisme à conduire les destinées du Mouvement. Des récompenses ont été offertes aux équipes finalistes du tournoi de Ndzango organisé dans les huit secteurs les 19 et 25 mars.
La journée s’est terminée par un agapè de danse où la joie des enfants se lisait sur les visages rayonnants.

Pascal BIOZI KIMINOU