A l’issue d’une assemblée générale dirigée par Armel Ibara Koumou Dzo, président du collectif, le 11 mai dernier à Brazzaville, le personnel de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a exposé les différents griefs à l’origine du dysfonctionnement de cette structure publique. Entre autres, le détournement d’un peu plus de 181.235.689 de FCFA de cotisations sociales par la Direction générale et le non-paiement de six mois d’arriérés de salaires. Aussi exige-t-il le paiement d’arriérés de salaires, sinon il va cesser de travailler.

Le dialogue social est désormais rompu entre les agents de l’ARMP et la direction générale animée par David Martin Obami. Le personnel dénonce non seulement le détournement de 181. 235. 689 de FCFA de cotisations sociales par le directeur général, mais accuse aussi ce dernier de l’inobservation des principes fondamentaux qui encadrent la gestion des finances publiques, en l’occurrence le principe de séparation de l’ordonnateur et du comptable. Les agents ont également condamné l’adoption à huis clos par le Conseil d’administration d’un statut particulier des agents de l’ARMP, sans la représentation du personnel.
Ces failles de gestion ont, selon eux, occasionné le rejet récurent pour non-conformité des dossiers relatifs au traitement des salaires des agents de l’ARMP par le ministère des Finances et du budget, notamment l’absence de la convention collective d’établissement et ses annexes. Comme la plupart des structures publiques émargeant dans les budgets de transfert, l’ARMP accuse six mois d’arriérés de salaires d’où la réclamation du paiement d’au moins deux mois.
Placée sous tutelle de la Primature, l’ARMP a bénéficié dans le cadre du projet de reformes intégrées du secteur public (PRISP) d’un financement d’environ deux milliards cinq cents millions de FCFA (2.500.000.000). Pour le personnel, cette bagatelle risque d’être retirée en raison de l’incapacité de la direction générale à en faire usage.
Par ailleurs, le personnel estime qu’un audit organisationnel et financier devient indispensable pour sauver cet organe de gestion des marchés publics mis en place depuis 2009. Il a sollicité à cet effet la très haute attention du président de la République, Denis Sassou Nguesso, à qui les Congolais viennent de renouveler leur confiance pour le deuxième quinquennat. Celui-ci est placé sous le signe de la lutte contre les antivaleurs.

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