La ministre des Petites, moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Jacqueline Lydia Mikolo, a procédé à la publication des résultats des entreprises bénéficiaires,83 au total, de la deuxième vague des subventions du Fonds d’appui au développement des micro, petites et moyennes entreprises. C’était le 5 mai dernier à Brazzaville en présence de Korotoumou Ouattara, représentante de la Banque mondiale au Congo, de Alphonse Missengui, président du secteur privé Unicongo, président du comité de sélection de subventions et Benoît Ngayou, coordonnateur du projet PADEC.
L’appui financier accordé aux entreprises est un des outils du projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité (PADEC) qui vise un accompagnement technique aux entreprises. Il constitue également un levier pour la mobilisation des fonds additionnels auprès des institutions financières, en l’occurrence les banques et les établissements de microfinance.
Le coût global des subventions s’élève à 1.797.947.294 FCFA. Quatre secteurs sont bénéficiaires de ces financements: l’agrobusiness avec 51 entreprises, 13 pour le tourisme. Pour les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) 10 entreprises sont sélectionnées et le secteur de transport logistique 9 entreprises. Il faut noter que 25 % de ces entreprises sont dirigées par des femmes. Un échantillon de 12 entreprises a réceptionné le chèque symbolique signé de Mme Jacqueline Lydia Mikolo. La première vague de ces subventions avait été servie en avril 2021.
Le président du comité de sélection a précisé que ce comité est chargé d’examiner et de présélectionner les demandes des entreprises. Les dossiers transmis ont fait l’objet d’un diagnostic intégral. «Cet appui est nécessaire pour ôter les goulots d’étranglement qui entravent la compétitivité et le développement des entreprises».
La ministre des Petites et moyennes entreprises quant à elle a exhorté les promoteurs et les entreprises bénéficiaires en ces termes: «Le secteur privé est le principal levier de croissance de notre marche vers le développement pour sa contribution significative à la fois au PIB national, mais aussi en terme de création d’emplois et de réduction de la pauvreté. Le Gouvernement a initié des actions et engagé des réformes visant sa transformation structurelle du Congo, afin de le rendre plus attractif. Le projet d’appui au développement des entreprises et la compétitivité par le truchement du ministère des PME et de son instrument le Fonds d’appui au développement des petites et moyennes entreprises combine l’accompagnement technique, notamment le conseil, la formation, la gestion, la gouvernance, l’amélioration des capacités managériales, l’amélioration des normes et de la certification», a-t-elle dit.
D’ici à l’horizon 2023, le fonds d’appui au développement des PME (FADPME) doit accompagner 200 entreprises et dix chaînes de valeur dans le développement de leur performance pour une grande compétitivité.
Pour sa part, Willy Etoka, président directeur général de l’entreprise Eco-oil, bénéficiaire, s’est dit satisfait. «Nous sommes très contents. En tant que le groupe Eco-oil qui œuvre dans le secteur de l’agro-industrie. Généralement, nous ne sommes pas soutenus, c’est la première subvention qui vient de la Banque mondiale, en partenariat avec le gouvernement congolais. Je pense que les autres subventions pourront suivre, parce qu’aujourd’hui avec la crise alimentaire qui s’annonce, nous avons un réel problème sur la filière corps gras. On avait déjà anticipé de reprendre les différentes entreprises d’Etat qui étaient abandonnées, à l’instar de Huilka, Sanghapam … Cette subvention va être affecté pour renforcer les producteurs agricoles».
Une autre bénéficiaire, Edith Nanette Diba, présidente de la coopérative Agrofield Business, installée à Kombo dans le 9e arrondissement Djiri, à Brazzaville, est spécialisée dans la transformation des fruits locaux depuis deux ans. «Nous travaillons de façon artisanale et c’était pénible de couvrir la demande sur le marché. Je suis heureuse de ce soutien, parce qu’il me permettra de lancer la semi-industrialisation de notre production, et donc notre rendement».

Philippe BANZ