La mise en place du système panafricain de certification forestière intervient suite aux reproches faites aux anciens systèmes de certification qui ne tenaient pas véritablement compte des réalités nationales. C’est ainsi qu’il a été décidé de développer un système panafricain adapté aux réalités nationales et s’accordant aux exigences internationales, appelé PAFC (Pan-african forest certication) ou certification forestière panafricaine. C’est pourquoi PAFC Bassin du Congo, qui est une organisation non gouvernementale à but non lucratif regroupant des personnes morales au sein de l’Afrique centrale, a élaboré le schéma de certification pour rendre opérationnel ce système. Le PAFC Bassin du Congo par l’antenne Congo a réuni plusieurs membres entre associations, entreprises privées forestières et administration forestière pour organiser une assemblée générale extraordinaire, à Brazzaville, samedi 28 novembre 2020.

Le but était d’examiner et analyser les documents élaborés sur les standards du processus de certification pour leur adoption.
Les travaux ont été dirigés par l’avocat maître Brice Séverin Pongui, président de PAFC Congo, point focal certification du ministère de l’Economie forestière en présence de Maixen Guillaume Tabaka, évoluant à l’inspection du ministère de l’économie forestière, vice-président du PAFC Congo en charge des normes.
Après leurs échanges, sur le thème: «la procédure d’adoption des documents», les participants ont procédé à l’analyse et à l’adoption de l’ensemble des documents soumis à leur appréciation, qui seront par la suite validés par le PAFC international.
Le Congo est bénéficiaire de ce système panafricain de certification parce que grâce à lui, «les sociétés forestières qui seront certifiées par le PAFC Bassin du Congo vont démontrer la preuve qu’elles gèrent bien les forêts exploitées. Cela va faciliter des tâches à l’Etat qui n’a pas souvent des ressources pour bien contrôler l’application de la loi. Grâce à la certification panafricaine qui sera mise en place, le Congo sera bénéficiaire de ce système, du fait que les droits des populations seront mieux protégés», dit Brice Pongui.
Les standards de certification, a poursuivi le président de PAFC Congo, sont à la fois l’ossature formant les exigences de bonnes pratiques utilisées pour prélever le bois et les autres produits forestiers, ainsi que les exigences légales et règlementaires. «Nous avons actuellement des entreprises au Congo certifiées par des systèmes de renommée internationale. Mais, la demande du système panafricain est venue du secteur privé avec l’appui de l’administration forestière. Les sociétés ont voulu fonctionner avec deux systèmes de certification pour rassurer le marché international. C’est une stratégie des entreprises forestières pour mieux faire écouler leurs produits selon les besoins et les exigences du marché», a-t-il souligné.
L’ONG PAFC Bassin du Congo concerne le Cameroun, le Gabon et le Congo. Que toutes les parties prenantes s’imprègnent du nouveau processus de certification de gestion forestière qui est une innovation venant en appui à la réglementation en vigueur des pouvoirs publics en matière de gestion forestière, a conclu Brice Séverin Pongui.

Philippe BANZ