Sous l’autorité de son recteur, le Pr Slim Khalbous, l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) a organisé mercredi 3 mars dernier, par visioconférence, un café de presse avec les professionnels des médias des pays d’Afrique centrale et des Grands lacs abritant l’institution: le Burundi, le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, la République centrafricaine, la RDC et le Tchad.

Le Pr. Slim Khalbous a présenté la stratégie de l’organisation universitaire dont il a la charge face aux défis de la transition numérique en Afrique centrale et dans les pays des Grands lacs. Sous la modération d’Aïssatou Sy-Wonyu, directrice régionale de l’A.U.F. Afrique centrale et Grands lacs. Le recteur de l’A.U.F. pense que la pandémie de COVID-19 a mis en exergue les inégalités d’accès à l’enseignement à distance, notamment en Afrique subsaharienne. Alors qu’il s’impose comme l’unique alternative de dispensation des enseignements pour toutes les institutions de formation. Ce qui explique que les résultats escomptés n’ont pas été atteints du fait des vicissitudes liées au mauvais débit de connexion Internet.
Dans le contexte de la reprise des cours et de la menace persistante de la pandémie de COVID-19, l’A.U.F. se positionne comme un acteur majeur pour accompagner les universités et les grandes écoles d’Afrique centrale et des Grands lacs, membres de l’A.U.F., pendant la transition numérique afin qu’elles soient à même de relever le défi de l’enseignement à distance. A cet effet, le Pr Slim Khalbous a insisté sur deux actions à mener: la sensibilisation des autorités politiques et des acteurs de la communauté éducative d’une part, et l’appel d’offres pour aider les établissements universitaires à initier, consolider ou perfectionner leur transition numérique d’autre part. «L’Agence universitaire de la francophonie tient à la spécificité de chaque pays et à l’adaptation de la formation, en fonction des besoins exprimés par les pays», a-t-il indiqué, sachant que «tous les campus numériques francophones sont ouverts aux enseignants, étudiants et administrateurs, pour leur formation.»
L’A.U.F. entend aussi poursuivre ses efforts dans l’adéquation formation/emploi, l’employabilité des jeunes étudiants étant au centre de ses préoccupations, a fait savoir le recteur de l’institution francophone. Outre la collaboration entreprise/employeur, le centre d’employabilité francophone envisage d’étendre le statut d’étudiant/entrepreneur pour permettre à celui-ci de préparer son projet, a soutenu le Pr. Slim Khalbous. Avant d’annoncer l’allocation d’un fonds de recherche de cinq millions d’euros, soit 3 milliards 250 millions de F.CFA à l’A.U.F. par l’Union européenne. Ce fonds est destiné à développer la recherche dans les pays d’Afrique centrale et des Grands lacs membres de l’A.U.F.

Marcellin MOUZITA