Réunis en congrès, les députés et sénateurs ont adopté à une grande majorité la nouvelle Constitution révisée. Cette révision est intervenue à la suite de la tenue, en février dernier, d’une concertation politique entre la majorité et l’opposition. Les nouvelles dispositions de la Constitution seront appliquées lors des élections générales: présidentielle, législatives et locales, prévues avant fin 2023.

Le Président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a clos ce congrès en déclarant: «Mission accomplie». Le sénateur de la majorité Luc Oyoubi a, pour sa part, souligné: «Je pense que nous avons fait le plein des voix. Nous avons obtenu 178 «pour», donc nous sommes très satisfaits. Tout le monde a été très discipliné».
Sur 198 votants, 8 seulement ont voté non. Au nombre desquels, Albertine Maganga Moussavou, députée de l’opposition: «Pour nous, les choses ont été biaisées dès le départ. L’objectif qui permet d’éviter les lendemains électoraux de crise, c’est l’amélioration du système électoral. Cet aspect a été annihilé. Donc, nous ne voyons pas l’intérêt d’apporter une quelconque caution à ce qui s’est fait et décidé», a-t-elle déploré.
Les principales modifications apportées à la Constitution sont l’harmonisation de tous les mandats politiques à cinq ans. Celui du Président de la République passe de 7 à 5 ans. Celui des sénateurs de 6 à 5 ans. Et tous les mandats sont renouvelables à volonté. Le deuxième tour de l’élection présidentielle a été supprimé.
Pour le reste, il est attendu la promulgation de cette réforme par le Président Ali Bongo Ondimba, car elle doit s’appliquer aux élections générales de 2023. Cette réforme avait été validée lors des concertations politiques de février entre le pouvoir et une partie de l’opposition, puisque certaines formations avaient boycotté ces concertations.

Alain-Patrick MASSAMBA