Pour l’économie congolaise, une lueur d’espoir pourrait venir des gisements de potasse de la réserve de Mboukoumassi (dans la sous-préfecture de Loango). Le projet, piloté par la société chinoise Luyuan des mines Congo qui prévoit d’extraire quelque 2 millions de tonnes de minerai par an en phase I, progresse à pas de géant vers une entrée en exploration. De quoi faire du Congo un pays référence dans le domaine de l’extraction des sels de potasse.

Le projet Mboukoulassi est une aire de 1200 km2 située aux alentours de Mpili, à environ 35 km de Pointe-Noire. Ses réserves s’élèveraient à plus du milliard de tonnes. La dernière réunion technique avant le lancement des travaux souterrains (technique idéale envisagée pour l’exploitation de ces gisements) s’est tenue le samedi 20 mai à Brazzaville sous l’autorité du ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba. Elle a permis d’en savoir plus sur toutes les facilitations sollicitées par la société chinoise afin de travailler en toute légalité, et le calendrier d’implantation de l’ouvrage. «Je tiens à saluer les efforts consentis par le ministre des Mines et le gouvernement congolais pour l’obtention de certaines autorisations qui nous permettent de mener nos activités dans le respect des lois et règlements en vigueur en République du Congo. Les procédures concernant les autres autorisations sont sur le point de se terminer», a déclaré Liu Jin, directeur général adjoint de Luyuan des mines Congo. Qui a, ensuite, ardemment défendu l’ambition de la société de démarrer la phase de construction des infrastructures souterraines en juin 2023. «Cette phase sera terminée en 2025. L’année 2026 sera consacrée aux essais de production. Enfin la phase de pic de production de 2 millions de tonnes sera atteinte en 2027», a résumé Hilaire Elenga, conseiller au contrôle et suivi des entreprises et groupements miniers.
Pour Luyuan et toutes les parties prenantes, y compris l’Etat congolais, l’avenir s’annonce radieux quand on sait que les engrais potassiques sont de plus en plus demandés. «L’enjeu est mondial en raison de l’importance de ce minerai dans la fabrication des engrais nécessaires pour la production agricole», a soutenu le ministre d’Etat Pierre Oba. «Ce gisement est non seulement de classe mondiale, mais aussi et surtout, c’est un minerai de qualité», a-t-il ajouté.

Des emplois par milliers

Ce gisement va accroître la richesse du Congo et permettre de générer des milliers d’emplois. Le Directeur général des mines, Fiacre Urbain Opa, assure «qu’il y aura des emplois pour toutes les catégories sociales, de l’ouvrier au cadre supérieur. » Le projet va mobiliser un peu plus de 1500 emplois directs. Un chiffre qui pourrait être doublé selon l’évolution du projet.
Il ne reste plus qu’à espérer, a dit le ministre des Mines Pierre Oba, qu’on ne fasse pas perdre plus de temps à la société Luyuan des mines Congo.

Guy-Saturnin MAHOUNGOU