Le Congo a célébré jeudi 18 novembre 2021 la 31e Journée africaine de la statistique initiée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) sous le thème: «Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique». Dans une déclaration, Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, ministre de l’Economie, du plan de la statistique et de l’intégration régionale a voulu sensibiliser davantage l’opinion publique de l’importance de l’outil statistique dans le processus de développement des pays du continent.

Les statistiques de qualité permettent de mesurer le moyen d’exécution des politiques et programmes de développement mis en œuvre par les Gouvernements, en lien avec l’agenda 2030 des Nations Unies relatif aux Objectifs de développement durable (ODD) et à l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA) dénommé: «L’Afrique que nous voulons». Il s’agit d’apporter les changements requis pour le rendre beaucoup efficientes.
Dès lors, il convient de s’attaquer effectivement à la résolution des problèmes qui entravent le bon fonctionnement des systèmes statistiques nationaux, en leur apportant plus de soutien et en œuvrant à la ratification des divers traités et instruments juridiques de l’U.A relatifs au développement d’un appareil statistique moderne et efficace.
«Notre pays s’est parfaitement inscrit dans cette dynamique continentale de disposer de systèmes statistiques nationaux performants, modernes et capables de produire en temps opportun les statistiques fiables», a soutenu Mme Ingrid. A titre d’illustration, a-t-elle rappelé, le Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, s’est engagé à mener une série de réformes. Ces réformes ont abouti à la signature du décret n°2019 431 du 30 décembre 2019 portant approbation des statuts de l’Institut national de la statistique (INS) et à l’adoption en Conseil des ministres du décret sur la Commission supérieure de la statistique (CSS), l’un des derniers textes d’application de la loi n°36 du 5 décembre 2018 sur la statistique officielle. Elles s’achèveront dans les tout prochains jours par l’adoption, notamment, du décret portant approbation de la stratégie nationale de développement de la statistique, qui constitue le cadre national de coordination du développement et de modernisation du système statistique.
La ministre de l’Economie a invité le public à consulter le site internet de l’organe central du système statistique national, l’INS et les différentes publications disponibles. Malgré les conditions de travail rendues plus risquées, le Gouvernement sous l’autorité du Premier ministre Anatole Collinet Makosso, s’emploie à la réalisation des grandes investigations statistiques telles que l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM), la troisième enquête démographique et de santé (EDS-III), le cinquième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5) et le premier recensement général des entreprises du Congo (REGEC).
«Avec le RGPH-5 et le REGEC, l’on peut se satisfaire du fait que le Congo dispose enfin d’une base de données cartographiques contenant des informations géoréférencées sur les infrastructures socioéconomiques de base (établissements; centres de santé), les équipements collectifs (hôtels, banques, microfinances, marchés, gares routières, etc), les réseaux de communication publique et la couverture en électricité du territoire national et d’une base de données exhaustives sur l’unité économique implantées au Congo aussi bien du secteur formel qu’informel», a-t-elle souligné.
En matière de modernisation de l’appareil statistique, le Gouvernement s’est engagé avec la Banque mondiale, à travers le Projet de renforcement des capacités en statistiques (PSTAT), à la construction d’un complexe qui abritera l’INS et le Centre d’application de la statistique et de la planification (CASP).

A. N’K-K.