Le Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales a commémoré le 15 septembre dernier, la Journée internationale de la démocratie, à travers la sensibilisation des acteurs de la société civile. Pour renforcer la démocratie et, partant, l’Etat de droit afin d’améliorer la gouvernance publique surtout au moment où le Congo est en phase d’adoption de son plan national de développement 2022-2026. C’était sous le patronage de Céphas Germain Ewangui, secrétaire permanent du Conseil.
L’objectif général de cette commémoration est de susciter la mobilisation citoyenne autour de la démocratie, afin de garantir la participation des forces vives à l’édification d’une bonne gouvernance publique.
La Journée internationale de la démocratie célèbre, au-delà du principe d’organisation politique, un idéal de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine dans un environnement culturel et naturel favorable.
Les acteurs de la société civile ont été sensibilisés autour des défis de la démocratie: susciter la prise en compte des questions du genre dans la gouvernance démocratique; consolider l’action des organisations de la société civile autour des valeurs démocratiques. Tels ont été les objectifs spécifiques de cette commémoration.
Institué par les Nations-Unies, depuis 2007, le 15 septembre de chaque année est une date destinée à célébrer la démocratie. «En vue de réfléchir ensemble sur ce paradigme et d’affuter davantage vos armes pour des actions dynamiques de sensibilisation, de plaidoyer, d’éducation à assise communautaire à mener en vue de promouvoir plus efficacement son processus de raffermissement et de consolidation, en appui aux efforts multiformes des pouvoirs publics de notre pays», a déclaré Céphas Germain Ewangui.
Pour lui, la réalisation pleine et entière de la démocratie est si complexe et exigeante qu’aucun pays au monde ne peut clamer avoir atteint la perfection voulue ou souhaitée. Il a appelé les leaders des associations, ONG, fondations, syndicats, sociétés savantes, ordres professionnels, à travailler ensemble pour faire de «notre démocratie en édification une base solide de raffermissement de l’unité et de concorde nationales, de solidification du vivre-ensemble, d’accélération de l’œuvre de développement économique, social et culturel de notre pays».
Deux communications ont été développées au cours de cette cérémonie, afin de donner aux acteurs de la société civile les outils nécessaires pour mener à bien le combat visant à faire que «nos familles, nos établissements scolaires et universitaires, nos différentes organisations de la société civile, les partis politiques deviennent, tous et à jamais, des laboratoires où se pratique, s’exerce la démocratie avec toutes ses valeurs et exigences car le développement harmonieux de chaque pays est bien à ce prix», a indiqué Céphas Germain Ewangui.
La premier thème portant sur la «démocratie, quel défi pour la société civile?», a été développé par Mme Jocelyne Milandou Kanza, vice-présidente de la Cour des comptes et de discipline budgétaire et présidente de l’association des femmes juristes du Congo. Elle a défini ce que c’est que la démocratie, avant d’en dégager les principes fondamentaux.
Tout en indiquant le rôle de la société civile qui, selon elle, est un lanceur d’alerte, la conférencière pense que si celle-ci ne s’implique pas à appliquer la bonne gouvernance, le pays ne se développera jamais. Elle a plaidé pour un partenariat solide entre les gouvernants et la société civile.
«Genre et démocratie». Tel est le deuxième thème développé par Maître Mathilde Quenum, avocate au barreau de Brazzaville. Pour elle, la Journée internationale de la femme est l’occasion de rappeler que le genre féminin est de grande valeur et que son implication à la gérance et la gestion de la chose publique est primordiale pour une véritable démocratie. «La démocratie passe par une considération des besoins mais aussi des citoyens, c’est donc de tout le genre humain dont il s’agit et non d’un seul genre masculin ou féminin, le tout en considération de leurs similitudes et de leurs différences. La démocratie étant fondée sur la primauté du droit et de l’exercice des droits humains ne peut être considérée en séparant le genre mais plutôt en l’associant à l’exercice effectif des valeurs démocratiques dans leur ensemble», a-t-elle expliqué.
Et d’affirmer que les hommes veulent travailler avec les femmes mais seulement si celles-ci sont leurs collaboratrices et non leurs égales selon des critères objectifs de formation, de compétence, de leadership… Il est important de reconsidérer une participation effective des femmes dans la gestion des affaires publiques et ce, dans tous les domaines. Aussi, il faut relever l’égalité du genre au sein des administrations publiques et privées, donner une place effective et un rôle efficient à la femme au sein des entreprises, des représentants des salariés, des représentants des consommateurs. La satisfaction des besoins des citoyens par l’Etat doit nécessairement passer par la présence effective des citoyens dans chaque domaine».

Gladys ITOUA KAYES (Stagiaire)