Le Projet de développement intégré des chaînes de valeurs agricoles au Congo (PRODIVAC) placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche a tenu à Brazzaville, le 16 janvier 2024, son 3e comité de pilotage. Il a permis d’adopter un budget de plus de 21 milliards de FCFA, pour réaliser un plan de travail dynamique en 2024 pour sa relance après ses balbutiements. Le comité a été dirigé par Ferdinand Sosthène Likouka, directeur de cabinet de la ministre du Plan, président dudit comité, en présence de Pascal Robin Ongoka, directeur de cabinet du ministre en charge de l’Agriculture,1er vice-président, Blaise Emile Opangault, directeur de cabinet du ministre du développement industriel, 2e vice-président et Bienvenu Lucien Kendé, directeur de cabinet du ministre des petites et moyennes entreprises, 3e vice-président.

Le dernier comité de pilotage du PRODIVAC remonte du 12 décembre 2022, alors que le règlement prévoit deux sessions ordinaires chaque année, il faut ajouter des sessions extraordinaires. Ce projet a donc connu des hauts et des bas. Il est à sa 5e année de la mise en œuvre. Sa fin est prévue pour 2025. A l’ouverture des travaux, le président du comité de pilotage Ferdinand Sosthène Likouka a invité les membres du comité à une analyse approfondie des dossiers: «Cette fois-ci nous avons pris la bonne vitesse pour atteindre les objectifs assignés à notre projet. C’est un projet agricole avec les chaînes de valeurs de l’agriculture qui participe à notre Plan national de développement (PND) 2022-2026, dont les axes prioritaires, parmi lesquels nous avons l’agriculture au sens large».
Les différents dossiers ont été examinés avec comme repère le rapport des activités réalisées au cours de l’année 2023. Après avoir apprécié l’état d’avancement du plan de travail et budgétaire de l’année précédente, le constat ressorti a montré que l’année 2023 n’a pas réalisé des activités significatives avec un taux de décaissement de 4,5 %. Ainsi, le fonctionnement du projet a été très faible. La gouvernance a beaucoup chancelé. A ce titre, le niveau d’avancement des activités et celui de décaissement des fonds n’ont pas permis l’avancement du projet convenablement. Le budget prévisionnel n’a porté que sur le fonctionnement de l’unité de coordination du projet. Au regard des faiblesses énumérées et pour les remonter, les membres ont délibéré sur les activités éligibles pour l’année 2024 en adoptant quelques recommandations.
A la fin des travaux, le coordonnateur du PRODIVAC, le Dr ingénieur agronome Christian Ilitch Nguinda-Akany, a rassuré: «Au regard des résultats, les difficultés que le PRODIVAC a eues, ont permis à ce que les différents ministères sectoriels ont pu décider de prendre à bras le corps le projet. On l’a senti puisque dans la conception du plan de travail et budgétaire annuel (PTBA) 2024, la plupart des actions se feront par entente directe avec les ministères sectoriels. Le PRODIVAC en tant projet intégré, dans sa mise œuvre 2024, sera le témoignage d’une concertation pluri-acteurs au profit du développement de la République».
Les activités phares concernent l’appui direct aux producteurs avec l’organisation de ces producteurs en plateformes beaucoup plus structurées et la facilitation de l’accès aux bassins de consommation par les pistes agricoles et la construction des entrepôts.
A noter que le PRODIVAC couvre trois départements: le Pool, la Bouenza et les Plateaux. Ces départements constituent les bassins de production pour stimuler la productivité et l’entreprenariat au profit des corridors des grands centres de commercialisation et de consommation de Brazzaville et Pointe-Noire. Le projet développe quatre chaînes de valeurs agricoles que sont le manioc, le maïs, l’aviculture et la pisciculture.
Le PROVIDAC a été lancé en 2019, pour une durée de cinq ans, sous le financement de la Banque africaine de développement (BAD).

Philippe BANZ