Ce recueil de poèmes a été présenté et dédicacé vendredi 12 mai, au Centre culturel Zola, à Brazzaville. Publié aux Editions Kemet en 2023, il compte 52 pages. La cérémonie a été rehaussée de la présence de l’écrivain Julien Makaya Ndzoundou, l’éditeur, des amoureux de la littérature, des parents, amis et connaissances. L’écrivaine Alima Madina a fait la présentation, tandis que sa consoeur Winner Franck Palmers, a assuré la critique littéraire.

Selon le préfacier, le magistrat-écrivain Prince Arnie Matoko, ’’ce deuxième recueil de poèmes de l’auteure est composé de 30 textes poétiques en vers libres dont la longueur et la métrique varient d’un poème à l’autre dans un jeu harmonieux de rimes modernes à la fois riches et pauvres, féminines et masculines. Ce livre se donne à lire comme un vibrant appel à la revalorisation de la civilisation nègre, et par voie de conséquence de la culture noire, et d’autre part, comme une invitation solennelle à la sagesse, au vivre-ensemble, au bonheur, à la paix, à l’amour, à la gratitude et à la prudence. Il soulève plusieurs questions d’ordre civilisationnel, culturel philosophique, religieux et social’’.
PHOTO CLARIADès l’entame, dans le poème ’’Peau noire’’, l’auteure entonne avec joie un hymne sacré à l’honneur de la beauté africaine qui, selon elle et en raison de sa singularité, est ’’naturelle, somptueuse, belle et unique depuis l’Egypte antique’’. Cependant, dans la seconde strophe, elle déplore vigoureusement le fait que cette peau noire, et partant la beauté africaine, soit de nos jours vilipendée par celles ou ceux qui n’en saisissent point encore toute sa valeur intrinsèque et extrinsèque, à cause de l’ignorance flagrante, de la jalousie, de l’acculturation ou de l’aliénation culturelle avec le triste phénomène exacerbé de dépigmentation de la peau’’.
A propos de cette civlisation pour qu’elle souhaite réhabiliter, l’auteure voue une profonde admiration à Nelson Mandela qu’elle considère comme une ’’Icône de la paix’’ et un ’’homme hors de commun’’ pour son noble et légitime combat héroique pour la défense et la protection des droits de l’homme noir…Toutefois, elle dénonce farouchement le comportement haineux, jaloux et criminel de l’homme noir envers son alter égo. Ce qui constiitue une entrave manifeste au développement de nos sociétés africaines vers une paix durable et prospère, vers l’unité africaine…
L’auteure condamne également l’idée de l’individualisme qui est une forme d’égoïsme, contraire aux valeurs nobles du partage propre au vieux système communautariste africain avant la pénétration coloniale. Au-delà de son élan panafricaniste, la poétesse nous invite à pratiquer quotidiennement la sagesse… A l’instar de tout poète, elle ne s’est pas privée le bonheur de mettre un accent particulier sur la problématique de l’amour multiforme. Outre l’amour charnel ou passionnel, la poétesse parvient à nous partager sa vision de l’amour qui, selon elle, se manifeste par la tolérance, la vérité, la paix et l’entraide…
Ce recueil de poèmes est un véritable hymne à la sagesse et à l’amour sous toutes leurs formes les plus poétiquement acceptables. C’est un foisonnement de thématiques abordées sous l’angle poétique et qui exhortent chaque conscience humaine à la nécessité impérieuse de vivre en harmonie avec Dieu, avec la nature, avec soi-même et avec les autres.
Après que l’auteure ait répondu aux différentes préoccupations de l’assistance, les écrivains Julien Makaya Ndzoundou et Obambe Gakosso l’ont encouragée pour sa bravoure, mais aussi pour la qualité de son oeuvre. L’ouvrage coûte 6500 F CFA, et est disponible un peu partout.
Née le 15 octobre 1992 à Brazzaville, Claria Beadzambé est étudiante en Master II de Droit public à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville. Elle a publié en 2021 chez L’Harmattan Congo-Brazzaville, un recueil de poèmes intitulé:’’Marchand de bonheur’’.

Alain -Patrick MASSAMBA