Artiste-musicien congolais, Mussi Kongo, de son vrai nom Aziany Mbelani Nkouka, a animé le 22 avril dernier à l’Institut français du Congo (IFC), une conférence de presse pour présenter son premier opus reggae intitulé «Eveil», qu’il vient de mettre sur le marché du disque.
La sortie officielle de l’album a eu lieu le 24 avril dernier à minuit. C’est un opus de sept titres dont «La crise de l’emploi» qui en est la chanson phare. «Il est disponible sur toutes les plateformes de distribution», a indiqué l’artiste.
Quant aux CD, «ils seront disponibles à la fin du mois d’avril», a précisé l’auteur-compositeur du genre musical reggae qui a émergé à la fin des années 1960 en Jamaïque dont il est l’une des plus populaires expressions musicales.
Le reggae devient mondialement connu dans les années 1970, dans le sillage du succès de Bob Marley et s’impose comme un style musical porteur d’une culture qui lui est propre. Abordant des thèmes souvent liés à des questions politiques et sociales, le reggae s’est forgé une réputation de musique des opprimés.
Intimement lié au mouvement rastafari, lui-même né en Jamaïque, le reggae est à la base, une musique de conscientisation, d’édification et d’appel à l’éveil pour une prise de conscience vigoureuse. «L’album Eveil se veut être un outil de prise de conscience africaine. J’ai choisi ce concept pour éveiller et susciter les consciences des peuples du monde», a dit l’artiste-compositeur, leader du groupe Kizma connection.
Et d’indiquer qu’il tirait son inspiration du quotidien. «J’ai voulu être celui qui devrait dire haut, ce que les gens disent bas. «Eveil» est venu pour secouer le peuple africain».
Pour l’artiste, son album est très particulier. «Ma musique est différente des autres. J’ai fait intervenir des nouvelles sonorités. Comme le Marieba et le Caliba qui pourraient remplacer le balafon africain. Je suis parti du folklore congolais pour donner une autre connotation au reggae», a-t-il expliqué.
Quant au temps qu’il aurait pris pour préparer cet album, il a répondu: «Dix ans. Nous avons travaillé et retravaillé les textes et la musique. Le studio nous a pris six mois».

Cyr Armel
YABBAT-NGO