Les Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit (MUCODEC), entreprise de microfinance de 1ère catégorie au Congo, font désormais partie des repères de réussite sur l’échiquier économique national. A la fin de l’exercice 2021, en 38 ans d’existence, elles ont réalisé un résultat de plus de 6 milliards de F. CFA, grâce à l’épargne et aux crédits accordés à ses sociétaires. Cette performance exceptionnelle a fait l’objet d’une journée d’échange sous le thème «Comment partager la performance exceptionnelle en 2021 des MUCODEC?», jeudi 14 avril 2022 à Brazzaville. La rencontre a regroupé les responsables des établissements des crédits, notamment les Banques installées au Congo, un représentant de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), un représentant d’UNICONGO, un syndicat des entreprises privées évoluant au Congo, etc.

Le débat instauré a permis de s’accorder que la performance exceptionnelle atteinte par les MUCODEC fait une référence et désigne un certain niveau d’excellence, de création de la valeur ajoutée, de gain, la qualité des services, l’efficience, l’efficacité, le développement, l’intelligence collective, la motivation, la compétence et la fidélisation de la clientèle. Ce succès permet un développement tous azimuts.
Le débat a été placé sous la présidence de Dieudonné Ndinga Moukala, directeur général des MUCODEC.
La rencontre de partage avait pour objectif de communiquer, d’informer, de faire connaître les performances exceptionnelles des MUCODEC et d’exposer aux participants la vision, les valeurs et les missions de cette entreprise de microfinance.
Le débat a été ouvert et clôturé par le directeur général des MUCODEC qui a présenté les enjeux qui consistent à rechercher en permanence l’équilibre entre le chiffre d’affaires des MUCODEC et les produits coopératifs des mutualistes qui se situent entre la pérennisation de l’institution et la satisfaction sociale, ainsi que le contexte de son établissement de crédit.
Le résultat réalisé est un parcours exemplaire pouvant inspirer d’autres entreprises dans le pays. Le partage a été effectué sous la forme de deux panels.
Le premier a été focalisé sur des conférences portant sur «Comment UNICongo participe-telle à la performance dans les entreprises congolaises ?», «L’importance de la performance globale dans une banque» et «La gestion des performances dans le secteur bancaire», développées, successivement, par Jean Jacques Samba, conseiller à UNICongo, Vincent Ngimbock, directeur général d’United bank for Africa (UBA), et André Collet, directeur général de la Banque commerciale internationale (BCI).
Le second panel s’est déroulé sous les thèmes: «Les perspectives bancaires au Congo» et «Comment réussir la performance économique et la performance sociale dans la banque?», respectivement présentés par Mounir Ibrahim, directeur général du Crédit du Congo et Mohamed Essaid Benjllon Touimi, administrateur directeur général de la LCB Bank.
A ce deuxième panel, un complément d’informations sur les performances a été donné par Marcel Ondélé, vice-président de la BDEAC, en tant que partenaire sous régional des institutions financières en Afrique centrale.
Dieudonné Ndinga Moukala a édifié l’assistance sur la performance enregistrée en 2021 pour comprendre ce qu’ils ont fait et ce qu’ils comptent faire pour l’avenir. Il a évoqué l’histoire et l’organisation des MUCODEC. «Ce réseau d’établissements de microfinance de 1ère catégorie, comprenant un organe faitier qui est la fédération, a 45 agences disséminées dans les douze départements du Congo. Les MUCODEC comptent près de 400 mille sociétaires, servis par près de 400 salariés, assistés de 380 élus bénévoles. Son expérience est de 38 ans. L’initiative a démarré en 1981 avec la préparation du projet de création des Coopératives d’épargne et de crédit (COOPEC), à travers le ministère du Développement rural, en partenariat avec le Crédit mutuel, par le biais du Centre international du crédit mutuel. La concrétisation est intervenue en 1984 de la mise en œuvre du projet avec l’ouverture de la première caisse à Madingou (Bouenza). En 1986, il y a eu l’intégration de la coopération française dans le projet comme troisième partenaire. Entre 1992 et 1998, le projet est privatisé avec le retrait du ministère du Développement rural. A partir de 1998 et 1999, les MUCODEC ont connu une période noire avec les secousses des guerres civiles dans le pays qui ont occasionné une perte estimée, à cette époque, à 5 milliards et demis de F CFA. A partir de 2002 et 2003, c’est la relance des activités. La période 2004 et 2013, c’est le développement des MUCODEC avec la mise en place de l’amélioration des conditions d’accueil et de travail. A cela s’est ajoutée la qualité des hommes, des produits, des services, de la communication et le renforcement de la sécurité pour lancer la monétique de masse. Une nouvelle politique de crédit était mise en place, avec celle de formation du personnel et des élus. 52 distributeurs des billets de monnaie sont installés et bien d’autres services».
A la lumière de cette présentation, les MUCODEC sont le premier réseau financier en termes d’ancienneté, premier leader du secteur de microfinance, premier établissement financier à avoir institué la monétique de masse, première entreprise en volume d’opérations automatiques et manuelles estimées à plus de 12 millions des transactions annuelles.
A chaque heure ouverte, les MUCODEC offrent 37 millions de crédit et par jour c’est 259 millions de crédits qui sont produits et par mois, c’est 5 milliards de F. CFA pour le financement des petits projets aux particuliers.
Les MUCODEC gèrent 776 mille comptes épargnes et comptes courants, a conclu Dieudonné Ndinga Moukala.
Au sortir de ce partage, quelques participants ont donné leur appréciation de satisfaction.
Vincent Ngimbock, directeur général de l’UBA, a reconnu que «la performance réalisée par les MUCODEC est impressionnante. Les faits parlent d’eux-mêmes. Le nombre d’agences du réseau est aujourd’hui composé de 45 agences, parce que la performance d’une entreprise s’apprécie à deux niveaux, sur le plan quantitatif et sur le plan qualitatif. Les résultats sont restés croissants jusqu’à ce jour. C’est cela qui matérialise toutes les réalisations qui ont été effectuées. L’initiative est à encourager. Il faut communiquer, quand vous réalisez une telle performance pour contribuer à l’économie nationale ».
Pour André Collet, directeur général de la BCI, «réaliser une telle performance, c’est magnifique. Atteindre 6 milliards dans le contexte actuel avec la COVID et à l’époque, c’est un très bon résultat. Je leur adresse toutes mes félicitations ».
Mohamed Essaid Benjelloun Touimi, administrateur directeur général de la LCB Bank: «C’est une performance extraordinaire. Le manager a mis en place une politique sociétale et sociale excellente qui a permis aujourd’hui d’avoir ce résultat magnifique, surtout en ce temps de crise. Atteindre 6 milliards aujourd’hui pour un micro crédit, c’est extraordinaire. On ne peut que le féliciter ».