Lors de la dernière réunion de la conférence de l’organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) tenue en décembre 2021, la République du Congo, représentée par son ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua, a pris officiellement la présidence tournante de l’institution pour l’année 2022. La vice-présidence est assurée par la Guinée Equatoriale. Bruno Jean Richard Itoua a succédé au ministre angolais du pétrole. C’est à ce titre que, par visioconférence, le tout nouveau numéro 1 de l’OPEP a présidé, lundi 3 janvier dernier la première réunion extraordinaire centrée, entre autres, sur la question de la nomination d’un nouveau secrétaire général, sachant que le mandat de l’actuel occupant du poste arrive à terme le 1er août prochain.

Le nouveau président de la conférence de l’OPEP a livré ses sentiments à l’issue de cette première réunion: «J’ai la lourde responsabilité de porter la voix de l’OPEP pendant un an. Dans toutes les conférences, les fora, tous les grands rendez-vous…pour rendre vertueuses l’ensemble des énergies dont le monde dispose». Et d’ajouter: «tout en nous inscrivant dans la continuité, nous sommes là pour être digne de cette responsabilité que nous portons non seulement au nom de notre pays, mais aussi au nom de l’Afrique qui est très présente à l’OPEP».
La République du Congo qui vient de prendre la présidence de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour l’année en cours, entend s’investir pour faire jouer au sein de cette organisation son rôle de régulateur du marché.
Bruno Jean Richard Itoua estime que la présidence congolaise devra créer les conditions pour que le marché soit rassuré par les décisions de l’OPEP. «Nous agissons sur l’offre et la demande. En même temps que nous agissons sur l’offre au regard de la demande grâce au dialogue entre les producteurs et les consommateurs», a-t-il indiqué.
Face à la presse, le ministre congolais des Hydrocarbures a expliqué que «c’est un grand honneur, pour le Congo de présider l’OPEP…Le monde entier scrute les réunions de l’l’OPEP, pour voir ce qui va se passer. Parce que le comportement et les décisions de l’OPEP, ont un impact direct sur le marché du pétrole. Quel honneur que d’être à cet endroit où se prennent les décisions aussi importantes pour le monde entier».
Pour le nouveau président de l’OPEP, le défi de la reprise de la demande de l’or noir, dans le contexte de la crise sanitaire liée à la COVID-19, constitue une vision de la présidence congolaise à cette organisation. Une présidence bénéfique pour le Congo en ce qu’elle est une occasion, voire une opportunité pour le gouvernement congolais «d’accroître la visibilité du pays, de nouer des partenariats avec d’autres pays pétroliers et d’attirer de nouveaux investisseurs», a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le ministre Itoua a expliqué qu’en dépit de la remontée progressive des cours du pétrole sur le marché mondial, d’autres défis à relever par l’OPEP, à travers la présidence congolaise, portent surtout sur la transition énergétique et le choix du mix énergétique. Cette transition tant voulue par les dirigeants du monde est la résultante des alertes lancées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), sur les effets dévastateurs des activités de l’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon, etc.). Parmi les mesures suggérées par le GIEC figure la limitation de la production de l’énergie fossile, à l’origine de l’émission de gaz à effet serre. La production du biocarburant étant fortement encouragée.

Marcellin MOUZITA