La Primature, à travers le Projet des réformes intégrées du secteur public (PRISP), a initié une formation pour continuer à appuyer les organisations de la société civile à renforcer leur engagement sur la nomenclature budgétaire et la validation des outils d’enquête pour le suivi des budgets et des réformes entreprises par le Gouvernement. Les travaux tenus du 14 au 16 décembre 2021 à Brazzaville, ont été ouverts et clôturés par Gervais Bouity Viaudo, conseiller spécial du Premier ministre chargé de la gouvernance et du dialogue économique, en présence de Ferdinand Doukaga Kwanda, coordonnateur du PRISP.

Le but visé était de préparer les ONG retenues pour mener des actions de contrôle du renforcement de la transparence et de l’application des recommandations sur le niveau de satisfaction de la population sur la qualité des services publics offerts.
Les cinq organisations de la société civile sélectionnées seront réparties par zone géographique pour suivre les activités réalisées des projets. Les membres de ces organisations se sont appropriés les mécanismes de suivi budgétaire dans le cadre des réformes entreprises par le Gouvernement dans les secteurs ciblés que sont l’éducation et la santé. Les projets à suivre sont au nombre de 699 au total dans tous les départements du pays. Brazzaville compte 137, Pointe-Noire 56, Kouilou 28, Niari 64, Bouenza 33, Lékoumou 27, Pool 58, Plateaux 57, Cuvette 104, Cuvette-Ouest 51, Sangha 38 et Likouala 35.
A la fin des travaux, Ferdinand Doukaga Kwanda a souligné que «le rôle principal des cinq organisations de la société civile retenues dans le cadre de la Convention de partenariat avec le Gouvernement, reste le suivi de l’élaboration et l’exécution du budget de l’Etat. Cette démarche de contrôle choisie dans la mise œuvre du PRISP est à non point douter l’un des moyens efficaces pour mieux assurer le contrôle et le suivi des réformes et bien d’autres projets mis en œuvre en République du Congo».
Le coordonnateur du PRISP a indiqué que l’engagement permettra au Projet d’avancer dans la faisabilité de l’atteinte «de son indicateur relatif au nombre de personnes sensibilisés par les ONG sur la transparence budgétaire dans les secteurs prioritaires de l’éducation et de la santé», a-t-il dit.
Clôturant la formation, Gervais Bouity Viaudo a apprécié le renforcement des capacités qui a favorisé l’appropriation des outils à utiliser. Au nombre de ces outils figurent les comptes rendus de visite, les fiches de projet et les questionnaires qui permettront de recueillir le feed-back de la population sur les mesures de gratuité dans le secteur de la santé et de l’éducation.
Un des participants, Florent Kihoulou, membre de la Fondation Niosi a donné ses impressions. «Les actions que nous allons mener, c’est pour nous rendre compte. Nous allons mener nos activités d’enquête sur deux secteurs essentiels et sensibles: l’éducation nationale et la santé, par exemple les conditions d’apprentissage et les enquêtes sur la gratuité de la tuberculose, la césarienne, tel a été le degré de satisfaction des populations», a-t-il affirmé.

Philippe BANZ