A travers une visioconférence, Haitham Al Ghais, secrétaire général de l’OPEP s’est entretenu, mardi 9 août dernier, à Brazzaville avec la presse congolaise. Au menu des échanges, le soutien de l’organisation au rétablissement de l’équilibre dans la gestion des produits pétroliers en République du Congo, mais aussi le voyage qu’effectuera en septembre prochain, au Congo, le secrétaire général de l’OPEP. C’était sous la modération de Fabrice Davy Okassa, conseiller du ministre des Hydrocarbures.
Comme pour bon nombre des pays africains et d’ailleurs, les pénuries de carburant sont un véritable casse-tête. Pour tenter de palier ce problème, l’OPEP entend intervenir à deux volets: faciliter l’accès du pays à des raffineries plus performantes et appuyer le Congo dans l’augmentation de sa capacité de stockage des produits raffinés en renforçant les installations publiques, ainsi que celles des entreprises exerçant en République du Congo.
Le Congo dont le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean Richard Itoua assure la présidence tournante de l’organisation, compte énormément sur l’OPEP. C’est ainsi qu’il sera «parmi les premiers pays que je visiterai en tant que secrétaire général…pendant le voyage, je prévois de rencontrer les autorités, les hauts fonctionnaires du pays, ainsi que de communiquer avec la presse nationale en présentiel. J’ai hâte de vous rencontre», a-t-il fait savoir.
Avec sept pays sur treize que compte l’OPEP, le continent africain continuera d’être un acteur à part entière et essentiel dans l’industrie pétrolière et gazière, y compris dans les efforts à long terme visant à répondre aux besoins énergétiques croissants de la population mondiale en perpétuelle croissance.
Il a en outre évoqué le problème de la pauvreté énergétique, pour lequel il va se concentrer durant son mandat. A propos, les chiffres pour le continent africain sont saisissants. Environ 759 millions de personnes dans le monde n’ont pas eu accès à l’électricité en 2019, dont environ 79% en Afrique.
A cela il faut ajouter qu’environ 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès eu à des combustibles et à des technologies de cuisson propres en 2019. Cela comprend 70% d’Africains qui n’y ont pas accès, ce qui les expose à des niveaux élevés de pollution de l’air domestique.

Marcellin MOUZITA