Engagé dans la protection de l’environnement, la gestion des ressources naturelles et la promotion du développement durable, l’ONG World Ressources Institute (WRI) est présente au Congo depuis plus d’une décennie. Superviseur technique de WRI au Congo Joseph Mangouendé revient sur le déploiement de son organisation dans le pays, un parcours marqué par l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, surtout forestières.

*Quel partenariat avez-vous noué avec le Gouvernement, précisément le ministère de l’Economie forestière?
**Les rapports que nous avons avec le ministère de l’Economie forestière, c’est un appui que WRI apporte depuis plus d’une décennie dans la gestion des ressources forestières. Les données viennent toujours du ministère de l’Economie forestière sur les concessions forestières. WRI met à la disposition de la technologie pour appuyer ce ministère pour bien gérer les ressources forestières. Nous avons une convention de collaboration avec ce ministère. Dans cette convention, il y a des axes bien définis d’appui.

*Comment les ressources naturelles du Congo sont-elles exploitées, notamment les ressources forestières avec votre œil d’observateur?
**Je pense qu’avec l’appui de WRI à travers son atlas forestier, la gestion est rationnelle. Nous pouvons dire qu’avec le Gouvernement à travers les outils que nous mettons à disposition les rapports sont très bons. On peut se rassurer que ces outils apportent un plus à la gestion des ressources forestières. Cela aide à la décision des pouvoirs publics. Mais, actuellement, nous n’avons pas de convention avec le ministère de l’Environnement. Nous travaillons seulement avec le ministère de l’Economie forestière.

*Quelle est la périodicité de la production de l’atlas forestier?
**L’atlas forestier se fait chaque année. On produit le poster qu’on appelle l’atlas forestier lorsque les données sont disponibles et lorsque les concessions sont prises à jour et quand les nouvelles attributions sont mises. Ces données-là sont validées par le ministère de l’Economie forestière conjointement avec WRI. A ce niveau, nous pouvons nous convenir sur la publication du poster des concessions forestières et des aires protégées.

*Pouvons-nous conclure que le ministère se satisfait de votre travail?
**Effectivement, nous produisons un travail conjoint. Le ministère possède les données et nous avons la technologie. Nous sommes tous satisfaits de nos échanges.

*Quel rapport entretenez-vous avec les sociétés forestières?
**Nous n’avons pas de rapports avec des entreprises. Elles répondent aux besoins du ministère de l’Economie forestière. Nous ne faisons qu’appuyer le ministère qui travaille avec les sociétés forestières qui sont détentrices des concessions.

*Quelles sont les données contenues dans l’atlas?
**Il y a les concessions forestières, les aires protégées et les données d’aménagement. Il y a typiquement ces données-là. Pour tout ce qui est état d’aménagement, nous couvrons tout le pays.

*Comment vos informations sont-elles diffusées au niveau international?
**Au niveau international, nous avons une plateforme web et les informations sont accessibles à travers l’atlas forestier qui est validé par le ministère de l’Economie forestière.

*Depuis quand menez-vous ce travail?
**C’est depuis 2006 qu’on produit des atlas. Notre travail épouse la vision de protection de l’environnement. Aujourd’hui, si nous voulons vivre dans un milieu sain, nous devons gérer rationnellement les ressources, notamment les ressources forestières. C’est l’ambition que nous devons tous chérir. Comme, on dit ailleurs zéro déforestation. Cela serait l’idéal de chaque citoyen. Que les citoyens s’inspirent de cela pour mieux gérer aujourd’hui et penser aux générations futures.

Propos recueillis par
Philippe BANZ