Le président ougandais Yoweri Museveni s’est exprimé dans d’une allocution télévisée, samedi soir 20 novembre dernier, sur la situation sécuritaire du pays, quelques jours après le double attentat-suicide du 16 novembre qui a touché le centre administratif de Kampala. Le chef de l’État assure la population que les membres des cellules ADF, responsables des attaques de ces derniers mois selon les forces de l’ordre, seront arrêtés jusqu’au dernier.
Selon le président Yoweri Museveni, douze membres présumés des ADF ont été tués par les forces de l’ordre, et 106 suspects ont été arrêtés depuis juin dernier, date de la tentative d’assassinat du général et ministre des Transports Katumba Wamala, première attaque attribuée à la cellule terroriste responsable des derniers attentats.
« Le plus important est d’arrêter toutes les personnes qui ont l’idée de commettre ces attentats dans notre société », a ainsi déclaré le chef de l’État. «Et c’est pour cette raison que nous n’écouterons personne qui parle de libération sous caution. Parce que, par exemple, le chef musulman impliqué que les policiers ont tué cette semaine, était apparemment un repenti ADF qui avait été amnistié. On ne peut pas donner de nouvelles chances à ces parasites.», a martelé le président ougandais.
Cette semaine, en effet, un chef musulman soupçonné d’avoir participé à la réactivation des cellules dormantes des ADF à Kampala, a été abattu par les forces de l’ordre, tout comme quatre autres membres présumés du groupe terroriste. Mais la menace de nouvelles attaques continue de peser sur l’Ouganda.
«Le public doit rester vigilant, car jusqu’à ce que nous les arrêtions tous, ils vont continuer à constituer un danger à court terme, si nous ne prenons pas de précautions », a poursuivi le président ougandais.
Yoweri Museveni affirme également être en discussion avec son homologue Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, dont l’est du pays sert de base opérationnelle au groupe ADF depuis une vingtaine d’années.

G.D’A.