Les Chambres du Parlement ont clos le 13 août dernier leur 12e session ordinaire sur fond d’hommages au sénateur Jean-Pierre Manoukou-Kouba, décédé le 2 août, au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville. Les deux Chambres ont insisté sur les impératifs sanitaires.

Sur les 13 affaires inscrites à leur ordre du jour, les députés ont pu examiner et adopter 10 affaires. Après avoir fait observer une minute de silence en mémoire du sénateur Jean-Pierre Manoukou-Kouba, le président de l’Assemblée nationale, a estimé que l’amélioration de la fréquence de paiement des salaires et autres rémunérations, constatée, est comme l’hirondelle qui annonce le beau temps. «Malheureusement, nous ne pouvons envisager un avenir meilleur que si nous remportons la victoire sur le coronavirus», a-t-il fait savoir. Pour l’heure, le seul remède proposé par la science, est la vaccination. «A tort, les forces négatives, sans solution alternative possible, incitent les personnes fragiles d’esprit à ne point répondre à l’appel de la République à se faire vacciner», a-t-il indiqué.
Isidore Mvouba a expliqué que l’heure est grave. «Vaccinons-nous, faisons vacciner ceux des nôtres et autour de nous. Nous aurions ainsi sauvé nos vies et les vies des autres.
Je sais compter sur le Gouvernement afin de créer les conditions d’implication des députés dans cette bataille pour donner un effet d’amplification au travail de sensibilisation qui se mène aujourd’hui sur le terrain, hélas sans grand succès»., a-t-il reconnu.
Dans son allocution, Pierre Ngolo, très ému par la disparition du sénateur Jean-Pierre Manoukou-Kouba, a salué la mémoire du défunt. Il a loué les qualités à la fois d’un parlementaire rompu aux dossiers, d’un haut cadre de conception et d’un travailleur infatigable qui le caractérisaient.
Pour lui, si la mort demeure, pour chaque être vivant, la campagne de tout temps, celle du président de la Commission des Affaires juridiques et administratives du Sénat, «bouleverse et traumatise par sa singularité».
«Pendant que nous sommes ici à l’hémicycle, son corps inerte, sans vie se trouve placé au fond à la morgue municipale de Brazzaville», a-t-il indiqué, tout en lui adressant ce message de compassion: «Vénérable président de la CAJA, mon cher ami, mon très frère, toi qui as résolu de nous abandonner sans donner le moindre signal de la rupture, laissant de fait un grand vide, un vide difficile à combler tant au niveau du Sénat qu’au sein de notre famille politique, sache que nous ne t’oublierons jamais. De la meilleure manière nous honorons ta mémoire, en cultivant les valeurs du travail, du dialogue, de la pondération, de l’humilité et de la discipline auxquelles tu es resté attaché toute ta vie. Va! Que la terre de nos ancêtres te soit légère et que tu y repose en paix», a déclaré Pierre Ngolo.
Il a réaffirmé la détermination du Sénat à se positionner comme un levier sûr de la promotion de la bonne gouvernance et de la transparence par ses fonctions de modérateur et de Conseil de la Nation.
Le président du Sénat est également revenu sur la séance des questions orales avec débats au Gouvernement du 4 août dernier. «Au terme de cet exercice, nous avons souligné et salué l’engagement du Gouvernement à œuvrer pour l’amélioration des conditions du vivre ensemble des Congolais, l’accent devrait être mis sur le paiement des pensions des retraités ainsi que sur l’appui financier aux collectivités locales», a-t-il dit.
De ce débat, a-t-il poursuivi, «nous avons retenu que la problématique de la redevance audiovisuelle continue à se poser. Voilà pourquoi, les rapporteurs spéciaux ont été, une fois de plus, commis de poursuivre leur mission en veillant à la régularité des versements des fonds collectés, à la bonne gestion de ceux-ci et à l’actualisation des textes».
Au plan sanitaire, Pierre Ngolo a appelé la population à vaincre tous les préjugés et à se mobiliser résolument pour se faire vacciner.
A noter que sur les 17 affaires inscrites à l’ordre du jour du Sénat, 15 ont été adoptées dont le projet portant loi de finances rectificative pour l’année 2021.

Cyr Armel YABBAT-NGO