C’est sous un format réduit en raison de la pandémie de la COVID-19 que le République du Congo a célébré le 15 août 2021 le 61e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale sous le thème: «Dans la paix, résilients face au COVID-19, solidaires dans la vaccination, relançons notre économie».

Anatole Collinet Makosso
Anatole Collinet Makosso

Le clou de l’événement a été la prise d’armes organisée sur l’esplanade du Palais des congrès sous l’autorité du Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso. En présence des présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, les membres du Gouvernement, les parlementaires, les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques, le haut commandement militaire, les corps constitués nationaux.
Le premier ministre, Anatole Collinet Makosso a fait une évocation autour de la notion d’Etat. Il a fait l’éloge des pères fondateurs qui ont tellement cru en l’unité du pays qu’ils l’ont mise en relief dans les différents symboles de la République à commencer par l’hymne national: «La Congolaise, avec ses trois couplets. Le premier couplet fait l’apologie de l’indépendance qui annonce le bonheur du peuple libéré après une longue lutte. Le deuxième couplet vante la beauté du relief, de la végétation et de l’hydrographie du Congo, propriété d’un seul peuple, d’une seule âme et d’un seul cœur ardent et fier; fier de la richesse de notre pays. Le troisième couplet invite l’ensemble du peuple à défendre la patrie, à bien servir l’État, quitte à mourir pour servir d’exemple aux générations futures», a-t-il indiqué.
Le refrain, a-t-il poursuivi, «exprime la liesse populaire, en implorant l’unité de tous et en rappelant que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. La devise reprend le concept de l’Unité. Et pour sceller cette unité et aller vers le progrès, les pères fondateurs nous exhortent au travail. Car le travail libère l’homme et l’ennoblit. Un pays ne peut réaliser son développement social, économique et acquérir son indépendance véritable que grâce au travail, et au travail bien fait. Essayons de travailler suivant l’exhortation de Martin Luther King en faisant l’effort, qui que nous soyons, d’être le meilleur, là où l’État nous emploie, et que nous accomplissions notre besogne comme s’il s’agissait d’une mission spéciale que nous avait confiée Dieu le créateur».
Pour le premier ministre, le choix du drapeau comme symbole de l’État, n’est pas non plus le fait du hasard. «Tout semble avoir été bien pensé par nos pères fondateurs. Le drapeau national est représenté par une bannière aux couleurs vert, jaune et rouge. Le vert symbolise la paix et rappelle les vastes étendues forestières de la végétation congolaise intégrées dans le bassin du Congo, deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie. Il est également le symbole de notre espérance dans l’avenir économique et social du pays. Le jaune exprime notre volonté d’union et de notre traditionnel sens de l’hospitalité, et le rouge exprime le courage et l’ardeur du peuple congolais».
Après avoir forgé notre État indépendant et souverain, «nous nous sommes investis à créer l’État de droit. Oui ! L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui est un État de droit», a précisé le premier ministre qui pense que la volonté du peuple de promouvoir l’État de droit, débarrassé de la corruption et de toutes malversations financières est inébranlable.
«L’État de droit c’est cet État où les décisions de justice rendues au nom du peuple congolais sont exécutées sans surenchère démagogique. Lorsqu’on a fait du tort à l’État et à la République, on se doit de faire preuve de contrition, d’humilité et de repentance. L’histoire de notre pays nous enseigne que nombreux sont nos compatriotes, au nom de la République fraternelle, qui ont bénéficié de l’amnistie et du pardon de notre peuple, lorsque dans un élan de repentance ils ont témoigné de l’empathie et regretté les actes posés. Il leur suffisait de s’engager à ne pas revenir sur les lieux de leurs crimes», a-t-il rappelé.
Et d’ajouter: «L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui, c’est l’État du peuple travailleur, l’État d’une jeunesse décomplexée qui sait se prendre en charge en s’engageant dans la production des richesses par la création des start-up dans l’agriculture, le numérique, l’artisanat, le tourisme et la culture. L’État dont nous célébrons l’indépendance aujourd’hui, c’est l’État de la femme congolaise laborieuse, représentée dans le sceau de la République assise, avec ses tresses raffinées, sur un tabouret traditionnel, tenant sur ses genoux les tables de la loi qu’elle soutient de son bras gauche, conviant ses compatriotes à l’unité, au travail et au progrès», a conclu Anatole Collinet Makosso

Cyr Armel YABBAT-NGO