La ministre de l’Economie forestière, Mme Rosalie Matondo, point focal du Gouvernement congolais et Giacomo Durazzo, ambassadeur de l’Union européenne (UE) ont patronné le 21 mars 2024 la première édition du dialogue politique dans le cadre du partenariat forêt UE-Congo. Cette première édition fait suite à la validation de sa feuille de route, objet d’une signature en octobre 2023, en marge du sommet des trois bassins. La tenue de ce dialogue constitue un nouveau jalon dans la mise en œuvre du partenariat forêt UE-Congo. Cette première édition a coïncidé avec la Journée internationale des forêts sous le thème: «Les forêts et l’innovation».

La première édition s’est tenue aux côtés des membres de l’équipe Europe composée de Mme Claire Bodonyi, ambassadrice de France au Congo, Enrico Nunziata, ambassadeur d’Italie au Congo, Arvedt Achilles, le chargé des affaires a.i. d’Allemagne et Paul Charlier, le chargé d’affaires en pied de Belgique.

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Les deux parties à l’ ouverture de la table ronde

Les échanges se sont concentrés sur des sujets politiques et stratégiques d’intérêt commun pour le partenariat forêt. Les points saillants ont porté sur la réforme du cadre réglementaire pour le secteur forestier. A ce sujet, Mme Rosalie Matondo a réaffirmé son engagement à assurer la participation des parties prenantes dans les processus d’application du code forestier de 2020. S’agissant du potentiel de création d’emplois et de développement économique, la ministre de l’économie forestière a donné des orientations aux partenaires sur la manière dont ils pouvaient contribuer à renforcer les capacités nationales de transformation de bois. Dans la préparation d’une prochaine conférence internationale du 2 au 5 juillet, sur l’initiative de la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement, ce point a pris une résonnance particulière. La ministre a souligné les efforts entrepris à cet égard afin de renforcer la coordination interministérielle sur l’utilisation des terres. En ce qui concerne les défis liés à des superpositions de permis d’utilisation des terres au niveau des concessions forestières et des aires protégées, l’importance de l’appui institutionnel qui est fourni dans le cadre de l’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI), a été souligné. Cette initiative vise à accompagner les autorités congolaises dans le but d’éviter ce type de superpositions. Quant aux questions relatives à la gestion durable de la biodiversité et au développement communautaire, il s’agit de créer sur des approches qui promeuvent et respectent pleinement les droits des populations locales et autochtones. Les deux parties ont ensemble souligné l’exigence de promouvoir un développement durable et inclusif autour des aires protégées.

L’ambassadeur de l’UE, Giacomo Durazzo a indiqué que la partenariat forêt fournit un cadre politique global et stratégique pour guider «tous nos efforts conjoints dans notre coopération multiforme et notre dialogue sur la gestion durable des forêts au Congo». La feuille de route pour la mise en œuvre de ce partenariat holistique sur les thématiques clés autour de la forêt, a été validée par le Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche et la ministre de l’Economie forestière en marge du sommet des trois bassins, a-t-il précisé.

Mme Rosalie Matondo a rappelé quelques principaux points caractéristiques du secteur forestier congolais. Grâce à une politique volontariste de gestion durable et de bonne gouvernance des écosystèmes forestiers et de la biodiversité, politique mise en œuvre depuis l’année 2000, le Congo s’est positionné comme pays vertueux dans ce domaine. «Avec 23,5 millions d’hectares, qui couvrent 69% du territoire national, nous travaillons à la mise en place des politiques et programmes appropriés en vue de limiter les impacts de l’exploitation forestière sur les écosystèmes forestiers et veillons à concilier l’économie forestière à un développement socioéconomique autour de nos zones forestières», a-t-elle dit.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA