Selon un groupe des députés mis en place récemment pour suivre cette question, «après le rapatriement de la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba en 2019 et celle de Patrice Eméry Lumumba, en juin 2022, il est temps de ramener les restes mortels de l’ancien Président, Mobutu Sese Seko». Le maréchal du Zaïre, alias ‘’Grand Léopard’’ avait été inhumé au Maroc en 1997, pays où il s’était exilé après l’entrée des troupes de l’AFDL, de Laurent-Désiré Kabila.
Ce groupe de députés s’est réuni, le 15 juillet dernier, à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo pour mener des démarches politiques, afin de pousser le pouvoir de ce pays de rapatrier les restes mortels, de cet ancien Chef d’Etat, qui a régné pendant trente-deux ans.
Pour Willy Bolio Emma, président de ce groupe des parlementaires, «ce que Mobutu a fait pour la République Démocratique du Congo n’est pas jusque-là égalé. D’abord avec le problème de la paix à l’Est. La plus longue guerre que Mobutu a connue est celle de 80 jours, et il était prêt à tout négocier pour obtenir la paix. Depuis sa mort, la paix n’est pas à l’Est. Si aujourd’hui, les tentatives de balkanisation ne réussissent pas, c’est parce que Mobutu a réussi à imposer aux Congolais et à leur faire comprendre qu’ils appartenaient à une seule nation», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : «La démarche doit être institutionnalisée, et il faut commencer quelque part, c’est pourquoi nous avons mis en place un collectif de députés qui va réserver la primeure de nos motivations au Président de l’Assemblée nationale, courroie par laquelle, nous allons atteindre le Président de la République qui avait promis, en 2019, le rapatriement du corps de Mobutu. Il ne faudrait pas que cela reste une promesse non réalisable. Vous savez, vous pouvez bien manger en songe mais, quand vous vous réveillez, vous restez affamé, parce que le repas d’un songe n’est pas un repas réel. Et donc nous, nous attendons le concret pour que la dépouille du maréchal Mobutu revienne au pays», a-t-il plaidé.

Alain-Patrick MASSAMBA