Le chef de l’État RD congolais cherche des solutions pour mettre fin au blocage des institutions et notamment à ses différends avec celui qui était jusqu’ici son partenaire, l’ancien président Joseph Kabila et sa coalition, le FCC qui reste officiellement majoritaire au Parlement. Félix Tshisekedi a rencontré des représentants de la société civile, des syndicats et associations professionnelles qui avaient tous des propositions. Y compris l’ancien vice-président Jean Pierre Bemba Gombo.
L’une des solutions proposées au président, c’est la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale. Celle-ci est notamment porté par certaines organisations de la société civile, comme l’explique l’ancien prisonnier politique de l’ère Kabila et secrétaire général de la société civile du Congo, Christopher Ngoyi.
«Nous avons exprimé au président que la population ne se sent plus représentée par ses mandataires qui sont dans les institutions. Parlons de la dissolution du Parlement qui est aujourd’hui inéluctable.»
Selon un membre de cette délégation, le président Tshisekedi a répondu que cette option n’était sans doute que l’ultime recours, en raison du coût des élections et des difficultés à composer un nouveau bureau de la CENI. Un autre activiste s’inquiète de voir «ces quelques 500 entrepreneurs politiques au chômage tant certains sont des sources de déstabilisation dans leur province d’origine».
L’instabilité, c’est l’inquiétude du docteur Sengha, le président de l’un des syndicats de médecins reçus. «Nous voulons pouvoir mettre dans tous les camps un peu d’eau dans le vin pour apaiser la situation. Parce qu’elle risque d’exploser. Lorsqu’en politique, ça ne marche pas, c’est tous les autres secteurs de la vie nationale qui ne marchent pas.»
Que les politiques aient pris toute la place, c’est bien ce que reproche le syndicat national des magistrats. Pour Edmond Issofa, quel que soit le conflit, la solution passe toujours par le renforcement du pouvoir judiciaire.
Le président Tshisekedi a aussi reçu mercredi 4 novembre les Kibamguistes, les associations de femmes, des responsables entreprises du portefeuille, des premières personnalités politiques.

M.M.M.