Prêtre du diocèse de Nkayi en mission pastorale et d’études dans l’archidiocèse de Brazzaville, titulaire d’un diplôme de master en Histoire, Dave Espoir Ngoma Louamba a soutenu avec succès sa thèse unique de doctorat à la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, sur le thème : «L’évolution sociale des pays du vicariat du Loango sous l’impulsion de l’action des pères du Saint-Esprit (1880-1930)». C’était mardi 27 juillet 2021, à l’auditorium de la grande bibliothèque universitaire, à Brazzaville.

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Dave Espoir Ngoma Louamba

Présidé par Edouard Ngamoutsika, professeur titulaire en grammaire de l’Université Marien Ngouabi, le jury a été composé de: Yvon Norbert Gambeg, professeur titulaire en histoire de l’Université Marien Ngouabi, examinateur ; Dominique Oba, maître de conférences ENS-Université Marien Ngouabi, rapporteur interne; Brice Arsène Mankou, maître de conférences, Sciences Po Reims Dysolab, Université de Rouen Normandie (France), rapporteur externe.
A signaler que c’est le professeur Dominique Ngoïe Ngalla, professeur titulaire de l’Université Marien Ngouabi, fauché par l’invincibilité de la mort il y a quelques mois, qui a été le premier directeur de mémoire de cette thèse, à qui le président et les membres du jury ont rendu hommage, en priant toute l’assemblée, au début de la cérémonie, de se lever et observer une minute de silence. Après son rappel à Dieu, la direction de cette thèse a échu à Michel Alain Mombo, professeur titulaire de l’Université Marien Ngouabi, autrefois codirecteur.
Dans l’auditoire de cette cérémonie, on pouvait distinguer Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, ancien président de la Conférence épiscopale du Congo, (CEC), les abbés Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC, Albert Kimbembe, curé de la paroisse Saint Michel de La Base où l’impétrant exerce comme vicaire coopérateur, Edmond Bassimas, vicaire de la paroisse Saint Joseph de Tout Pour le Peuple, d’autres prêtres, des parents, amis et connaissances de l’impétrant, etc.
«Ce travail se donne comme objectif de mieux connaître des civilisations des pays qui allaient former le vicariat du Loango pour mieux évaluer leur niveau de dégradation au XIXe siècle afin de prendre la mesure du sacrifice des missionnaires. Le doctorant analyse la pensée et l’action des missionnaires confrontés à l’urgence de réhabiliter les sociétés sur lesquelles s’était implanté le vicariat du Loango. Les pionniers de la mission dans le vicariat du Loango se sont fortement confrontés aux multiples questions touchant la foi, mais aussi à d’autres aspects sociaux de ces peuples. Ces jeunes missionnaires qui pour la plupart avaient moins de trente années ont reçu un véritable bain pastoral. Heureusement pour eux, ils étaient très déterminés dans leur charge pastorale. Ces missionnaires ne regardant pas l’étendue de leur juridiction rencontraient des obstacles de taille, parmi lesquels: le portage des matériaux, l’accueil dans les villages, les difficultés à parler les langues locales. A côté de ces obstacles, ils ont été aidés d’une façon ou d’une autre par les auxiliaires ou catéchistes et ils ont aussi bénéficié de l’apport des colonisateurs», peut-on lire sur la quatrième couverture de cette thèse, un volumineux et imposant document de 482 pages.
«L’évangélisation du Royaume du Loango projetée par les Frères Capucins installés au Ngoyo-Kakongo voisin au XVIIIème siècle dut attendre la fin du XIXème siècle avec l’épopée missionnaire des pères du Saint-Esprit, les fils du père Libermann. Ce travail est consacré à l’étude des sociétés des civilisations que les pères du Saint-Esprit allaient regrouper dans une juridiction ecclésiastique sous la dénomination de vicariat apostolique du Loango.», écrit l’impétrant dans l’introduction de sa thèse.
Subdivisé en trois parties: présentation des pays composant le vicariat du Loango, civilisation des pays composants le vicariat, les obstacles de la mission, et comprenant chacune trois chapitres, ce travail est une contribution importante à l’histoire de la deuxième arrivée de l’Eglise au Congo, en général.
Après le mot liminaire de l’impétrant dans lequel il a présenté les grandes articulations de son œuvre, ont suivi les interventions du président et des membres du jury qui, ont chacun selon son style, son champ de compétence et sa méthodologie, souligné sa spécificité et le caractère authentique de la touche de l’impétrant.
La phase remarques-contributions-échanges, conformément à la règle, a également marqué cette cérémonie qui a débouché sur la publication des résultats de la délibération du jury qui décerné la mention Très honorable à Dave Espoir Ngoma Louamba.
Pour lier l’utile à l’agréable, dans une animation du chœur de la Confrérie Saint Michel de la paroisse Saint Michel de La Base, la cérémonie s’est poursuivie sur le parvis de l’église Saint-Esprit de Moungali, où se sont joints les abbés Bertholin Bahoumina, curé de la paroisse Saint-Esprit de Moungali, Euloge Goma, prêtre de l’archidiocèse de Brazzaville, en présence des parents biologiques du nouveau docteur, et de bien d’autres invités.

Gislain Wilfrid BOUMBA