L’Ecole supérieure de gestion et d’administration des entreprises (E.S.G.A.E), un établissement privé d’enseignement supérieur, représentée par son directeur général, le Pr Roger Armand Makany, et l’université de Sarh du Tchad, par le Pr Médard Ndoutourlegar, ont signé vendredi 17 décembre un accord-cadre de coopération en matière d’enseignement supérieur et de recherches, à Brazzaville. Sous l’œil bienveillant d’un auguste témoin, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad au Congo, Sommel Yabao Mbackoye, des responsables administratifs, des enseignants et des étudiants de l’E.S.G.A.E.

L’accord-cadre a été mu, entre autres, par le rôle primordial de l’Enseignement supérieur et de la recherche dans le développement scientifique, économique, social et culturel en Afrique; la volonté des deux parties de développer et d’approfondir leur coopération dans le domaine de la formation et de la recherche, tout comme par les liens politique, historique et culturel qui unissent les deux pays. Il a pour objet de définir le cadre général, les domaines et les modalités de coopération entre les deux parties dans le respect de leurs intérêts mutuels et avec la participation éventuelle d’autres organismes.
Les deux signataires vont concrétiser l’accord à travers, entre autres, le soutien à structuration et à la gouvernance de la recherche (structures d’accueil des étudiants, unités et centre de recherche, écoles doctorales…), au lancement d’initiatives de recherche innovantes compatibles avec des besoins bien identifiés; l’échange d’experts enseignants et cadres professionnels en vue de l’enrichissement du corps professoral; l’affirmation du rôle des établissements d’enseignement supérieur dans la création de valeur économique, sociale et environnementale; la conduite d’évaluations communes des actions d’enseignement conjointement menées; l’accompagnement du déploiement des ENT (espace numérique du travail), la diffusion des offres de formation…
Les professeurs Roger Armand Makany et Médard Ndoutourlegar se sont réjouis de cet accord qui élargit le champ d’action de leurs activités académiques par la co-construction des branches professionnelles de formation susceptibles d’augmenter l’employabilité des diplômes, l’organisation d’activités scientifiques (colloques, séminaires, ateliers), et l’opérationnalisation des actions permettant aux étudiants des deux établissements de combiner, dans les meilleures conditions, leur parcours de formation avec la préparation et la mise en œuvre d’un projet d’étude..
Selon les participants présents à la cérémonie de signature, l’accord-cadre conclu est bienvenu. Il répond à la fois à une constatation, à une préoccupation et à un souci.
La constatation, c’est la richesse et la vivacité de la recherche au travers de l’espace francophone. Il n’est besoin pour s’en convaincre que de consulter les archives, fruits de la recherche des enseignants évoluant dans les deux établissements d’enseignement supérieur.
La préoccupation, c’est la difficulté qu’ont les chercheurs à échanger dans des cadres normés et formalisés
Le souci est d’ancrer et d’affirmer l’existence d’une recherche scientifique d’expression française en Afrique centrale ouverte à tant de souffles différents et riches, et de montrer qu’il est possible d’œuvrer pour sa diffusion.
Pour rappel, l’université de Sarh et l’E.S.G.A.E sont membres titulaires de l’Agence universitaire de la francophonie (A.U.F).Elles peuvent mettre en œuvre, dans ce cadre, des projets communs. Les deux établissements prennent part aussi aux activités du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (C.A.M.E.S).

Viclaire MALONGA