L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a animé lundi 29 novembre dernier à Brazzaville, un atelier avec les parties prenantes de la gouvernance climatique sur la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN), en République du Congo.

Cet atelier a été une réponse aux engagements pris par l’Etat congolais en 2015 à la COP de Paris, engagements disant, entre autres, que chaque pays devrait prendre des mesures d’atténuation des effets négatifs sur le climat. Il s’est agi donc «d’examiner le document CDN du Congo, pour répertorier les mesures qui peuvent réduire l’émission des effets de gaz à effet de serre dans le pays», selon Georges Nguila, directeur exécutif de l’OCDH. La République du Congo lutte pour la réduction des gaz à effet de serre depuis des lustres. Parmi les résultats obtenus, l’interdiction par exemple des torchères dans les plateformes d’exploitation pétrolière à Pointe-Noire et ses environs; la mesure prise par le Gouvernement ayant mis un terme au fait de bruler le gaz à ciel ouvert.
A noter que chaque acte qui consiste à brûler (le bois de chauffe, les feux de brousse), couper les arbres (déforestation), etc. participe à l’émission du gaz carbonique, donc au réchauffement climatique. Au lieu du bois de chauffe, la société civile à travers cette rencontre propose au Gouvernement d’encourager l’usage du gaz domestique. «Il est vrai que nous ne sommes pas industrialisés comme la Chine, mais le fait que nous procédions à la déforestation nous empêche de séquestrer le gaz carbonique», a fait savoir Georges Nguila.
Grâce à sa politique nationale de gestion durable des forêts, le Congo a réussi à conserver un large couvert forestier (69% de la surface totale), constituant un important puits de carbone et de réservoir de la biodiversité pour la planète entière. Le scénario de référence des émissions forestières récemment soumis à la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) suggère que le Congo a perdu environ 145.000 hectares de forêts entre 2000 et 2012, ce qui correspond à une déforestation d’environ 0,05% par an.
La nécessité de diversifier l’économie, la forte dépendance des ménages au bois énergie et la pression anthropique accrue accentuera la pression sur les forêts dans les années à venir. Dans ce contexte, la République du Congo doit évaluer ses options d’utilisation des terres pour mettre en œuvre un modèle de développement bas carbone qui soit compatible avec ses objectifs d’atténuation et d’adaptation repris dans ses contributions déterminées au niveau national (CDN).

Marcellin MOUZITA