Evoqué depuis plus d’une année, ce projet vise à assurer la prise en charge de la jeunesse. En effet, le Gouvernement stigmatise le phénomène de la délinquance juvénile qui constitue une sérieuse menace pour la société, d’où le devoir de se pencher au plus tôt sur cette épineuse question.

L’idée remonte à septembre 2021, à l’occasion du deuxième séminaire gouvernemental: réhabiliter et opérationnaliser en urgence deux centres de rééducation et d’insertion des jeunes, parmi lesquels celui d’Aubeville, dans le département de la Bouenza. Avec deux objectifs: former les jeunes déscolarisés ainsi que les délinquants communément appelés ”bébés noirs” et autres désœuvrés aux divers métiers, et leur redonner une place de dignité dans la société par le biais de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.
Un projet lent à se mettre en place. Aujourd’hui, c’est parti! Le 20 avril dernier, le ministre en charge de la Jeunesse, Hugues Ngouélondélé, a officiellement lancé le chantier sur le terrain devant abriter le centre d’Aubeville. En attendant la fin des travaux, un site de transit provisoire a été réhabilité dans l’enceinte du Complexe omnisport de Madingou pour gagner du temps. Cet ouvrage, bâti sur une superficie de 6000m², offre les conditions nécessaires pour accueillir les jeunes. Il compte vingt chambres pouvant contenir cent soixante jeunes, neuf box de toilettes comportant vingt-six douches et quinze toilettes ainsi qu’une zone de 15m² pour la cuisine. Le centre a été doté d’un réfectoire de 103m² et d’un bâtiment secondaire réservé aux encadreurs, composé de sept dortoirs modernes et d’un bâtiment d’infirmerie de trois salles. Il est aussi équipé de deux zones pour aires de sports aménagées en mini terrain de football, une plateforme sportive pouvant accueillir les sports de main (basketball, handball, volleyball et le tennis). L’adduction d’eau dans le site est garantie par un forage…
Les clés de ce site provisoire ont été officiellement remises, le 20 avril, au ministre Hugues Ngouelondélé. Les jeunes y recevront des soins trauma-counseling, des soins psychologiques du cerveau, d’éducation civique et morale, d’éducation à la paix, de formation aux valeurs républicaines, à l’ordre et à la discipline. Ils apprendront également les métiers agricoles. Quand le centre d’Aubeville sera opérationnel, il va se «transformer en centre de formation tenu par le FONEA comme une école de métiers», a expliqué le ministre.

G.-S. M.