Le Réseau Africain de compétences urbaines a organisé le 30 octobre dernier, à Brazzaville, un conclave réunissant les membres de cette organisation venus du Niger, du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun et du Congo. En vue de lancer des projets de groupement d’intérêt économique (GIE). Il s’agit de la formation des membres du réseau et des acteurs de ville, ainsi que l’école africaine des métiers d’architecture et d’urbanisme. C’était en présence de l’adjoint au maire de Brazzaville, Guy Marius Okana, du président de l’Ordre des architectes du Congo, Antoine Beli Bokolojoue, et du commissaire général du RES’AU, Kome Karimou.

En effet, le RES’AU, est une organisation regroupant les architectes-urbanistes de l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme (EAMAU) de Lomé au Togo. Il a été créé le 28 mai 2017 à Abidjan avec comme objectifs d’orienter et de participer à l’initiative, à la réflexion et à la production du tissu urbain et de l’habitat, d’accéder aux financements innovants pour les projets urbains et de créer un cadre de rencontre périodique entre les acteurs de la production de la ville Africaine. Le RES’AU c’est aujourd’hui une trentaine de membres tous africains ayant impacté sur des projets de plus 300 milliards à travers le monde. «Ce n’est donc pas qu’un simple regroupement de scientifiques. Mais un véritable parterre de professionnels aguerris dans les projets urbains», a indiqué Kone Karimou, commissaire général du RES’AU. Il a rappelé que le conclave de Brazzaville revêt un intérêt tout particulier parce qu’il est celui qui portera le RES’AU sur les fonts baptismaux. «Ici commencera l’un de nos deux projets phares. Il nous permettra de dire au monde entier que nous sommes la preuve du possible, nous sommes l’Afrique qui gagne, nous sommes une Afrique qui veut inspirer l’exemple aux générations futures» a-t-il soutenu. Le commissaire général du RES’AU a relevé par ailleurs que l’un des projets qui leur tient à cœur est le projet EAMAU’50 qui consiste en la réalisation d’un nouveau campus de leur école pour donner un cadre plus propice à la formation, aux études et rehausser l’image de l’école pour égaler les écoles similaires dans le monde. Ce projet est déjà dans sa phase études en vue d’aboutir à sa mise en œuvre. «Le lancement de notre projet réformation commencera ici à Brazzaville par des formations exclusivement destinées aux architectes et aux urbanistes membres du RES’AU, il verra la participation, en tant que formateur, d’imminentes personnalités du monde politique, économique et scientifique dont le ministre ambassadeur Pierre Michel Nguimbi. Au terme de cette série de formations nous aurons des membres du RES’AU plus outillés à créer des entités économiques viables pour porter des projets fiables à travers l’Afrique et le monde » a-t-il rappelé.
Ouvrant les travaux, le vice-président du conseil municipal et départemental de Brazzaville, Guy Marius Okana a indiqué qu’avec l’accélération du processus de décentralisation au Congo, les collectivités locales se voient confier des responsabilités de plus en plus croissantes dans de nombreux domaines, parmi lesquels la planification, l’aménagement du territoire et l’urbanisme. «Votre conclave arrive donc à point nommé pour renforcer les connaissances et les compétences des acteurs locaux dans la gestion de ces domaines stratégiques de la vie urbaine » a-t-il souligné.
«Ce conclave favorisera également l’implication des acteurs locaux africains dans la réflexion, le financement et la production de la ville africaine», a indiqué Guy Marius Okana. Pour le président de l’Ordre des architectes du Congo, Antoine Béli Bokolojoue, cette formation de partage d’expérience sur les outils de planification et d’aménagement des cités permettra aux participants de prendre en charge leurs propres villes.

Pascal-AZAD DOKO