Six mois après la notification du premier cas de coronavirus, le nombre de personnes testées positives à la COVID-19 au Congo n’a cessé d’augmenter au point de flirter aujourd’hui avec la barre des 5000 cas. Parallèlement, le nombre de guérisons ne cesse de croître. A tel point que le pays en était, selon les données publiées le 4 septembre dernier, à 3882 cas guéris.

L’annonce du premier cas le 14 mars dernier et avec la vitesse à laquelle la propagation de la COVID-19 s’est faite, surtout en juillet dernier où l’on a enregistré un chiffre record de 2175 personnes infectées (contre 1613 seulement lors des 4 mois précédents), on croyait que la pandémie allait se répandre telle une traînée de poudre à travers le pays, et que l’idée d’une guérison éventuelle ne pouvait être évoquée. L’apocalypse annoncée (beaucoup avaient prédit qu’on allait ramasser des corps dans la rue) ne s’est pas confirmée.
La courbe des guérisons, aujourd’hui ascendante, suscite même un regain d’espoir chez les populations qui, jusqu’ici, semblaient parties pour se résigner au fatalisme. En effet, avec ces 3882 personnes guéries de la COVID-19 sur un total de 4856 cas positifs, le Congo fait partie du cercle des pays africains où le nombre de guérisons est supérieur au nombre de cas actifs, à l’instar du Maroc, du Sénégal, du Cameroun ou du Gabon. Le dernier point de situation épidémiologique n’indiquait que 786 cas actifs.
Cette situation doit, sans doute, résulter d’une synergie des efforts de prise en charge des cas confirmés, comme l’affirmait le professeur Alexis Elira Dokekias, président de la Commission prise en charge des malades; et de lutte contre la maladie au sein de la population. A la stratégie de riposte, il faut ajouter l’application et l’efficacité du protocole thérapeutique adopté.
Cependant, il ne faut pas baisser la garde. Bien au contraire, il faut rester prudent, expliquait le ministre de la Communication Thierry Lézin Moungala dans le compte rendu du Conseil des ministres. Ceci d’autant que les chiffres officiels publiés sont parfois contradictoires.
Le combat doit donc continuer, a déclaré, en substance Thierry Moungala. Ainsi, lors de la réunion de la Coordination nationale de gestion de la pandémie du 4 septembre, il a été décidé de reconduire toutes les mesures annoncées précédemment, notamment la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une nouvelle période de vingt jours à compter du 8 septembre, le maintien du couvre-feu aux mêmes heures selon le département concerné, l’observation de toutes les mesures d’interdiction et de restriction, ainsi que les contrôles sanitaires et ceux de la Force publique, etc.

Jean ZENGABIO