Face à la persistance de la pandémie de la COVID-19, les deux Chambres du Parlement ont procédé le 5 septembre 2020 à la prorogation pour la huitième fois de l’état d’urgence sanitaire pour une période de vingt jours, à compter de ce 8 septembre.

La situation épidémiologique du Congo au 4 septembre se présentait ainsi qu’il suit: nombre de cas positifs (4856); guéris (3882); actifs (882); décès (82); taux de létalité (1,7%).
Les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire continuaient à concentrer l’essentiel des cas.
Au cours de sa 9e réunion, la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus qui s’est tenue le 4 septembre dernier a déploré qu’en plus de Pokola, dans la Sangha, d’autres clusters sont apparus à Ewo (Cuvette-Ouest), à Nkayi (Bouenza) et à Owando (Cuvette).
A noter qu’au mois d’août 2020, 840 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés, soit une diminution en comparaison des 2175 personnes contaminées en juillet dernier. Le nombre des personnes guéries est en forte augmentation, plus de 130% par rapport à ce qu’il était au début du mois d’août (1605 personnes).
A ce jour, 31.652 personnes ont été testées, dont 12.644 au mois de juillet 2020.
Au regard de tous ces éléments, la Coordination nationale a relevé qu’il n’existe aucune donnée nouvelle pouvant l’amener à recommander de revenir sur les décisions prises lors de la session du 11 août dernier, à l’exception de la réouverture des établissements d’enseignement.
Après avis du comité des experts et au terme de l’évolution des mesures prises par le Gouvernement, il a été constaté que la COVID-19 continuait de se répandre dans le pays.
Aussi, une nouvelle prorogation de l’état d’urgence sanitaire actuellement en vigueur et qui est arrivé à terme le 7 septembre est-elle jugée indispensable. D’où l’intérêt des sessions extraordinaires des deux Chambres du Parlement.
Pour Isidore Mvouba, le Congo n’est pas toujours tiré d’affaire. «Le coronavirus continue de sévir partout dans le monde», a-t-il déclaré, tout en se félicitant de l’amélioration de la situation épidémiologique. «En dépit de la tendance baissière, nous n’avons pas à baisser la garde, parce que la grande faucheuse est toujours en action», a-t-il prévenu. Et d’ajouter: «Comme ni aucun vaccin n’est actif, ni aucun médicament n’a été trouvé, nous n’avons d’autres choix que de redoubler d’ardeur dans le combat contre cette terrible pandémie qui fait désormais, et bien malheureusement, partie de notre vie de tous les jours. C’est la voie de la prévention qui est la seule solution du problème.»
Isidore Mvouba a demandé aux Congolais de ne pas se relâcher quant à l’application des mesures barrières. «Nous comptons sur l’engagement citoyen de tous et de chacun face à ce virus, parce que c’est quand l’on commence à penser que la victoire sur la COVID-19 est à portée de mains que cette horrible pandémie redouble de vigueur…La lutte contre la COVID-19 doit être une conquête de tous les jours, une conquête de chaque instant. Nous devons tous, chacun en ce qui nous concerne, apprendre à vivre avec le virus, car au fil des jours et des mois, la pandémie, dans sa folle cinétique, a plongé dans les profondeurs abyssales tous les pays du monde», a-t-il indiqué.
Du côté des sénateurs, Pierre Ngolo a appelé les Congolais à ne pas baisser la garde. «Nous ne devons rien entreprendre qui sape le moral et réduise à néant l’effort du personnel soignant dont les effets, au regard des statistiques nationales, semblent vraiment encourageants. Il nous revient encore de prendre toutes nos responsabilités pour maintenir, renforcer, affiner continument notre stratégie de riposte à la COVID-19 dans la discipline et la célérité», a-t-il dit.
Pour lui, la victoire contre la COVID-19 doit permettre d’engager résolument l’action de relance économique pour qu’«enfin soit tenu le pari de l’émergence et du développement du Congo».

L’hommage à Pascal Lissouba

Dans leurs mots d’ouverture, les présidents des deux Chambres du Parlement ont rendu hommage à l’ancien Président de la République, le professeur Pascal Lissouba, décédé le 24 août 2020 à Perpignan, en France où il est provisoirement inhumé.
«Homme de science d’envergure, acteur politique au leadership avéré qui, a toujours nourri de grands rêves pour le Congo», a précisé Pierre Ngolo.
L’occasion pour les deux Chambres de présenter à la famille biologique et politique du défunt ses sincères condoléances.
En hommage, une minute de silence a été observée.

Cyr Armel YABBAT-NGO