En compagnie du ministre de la Santé et de la population Gilbert Mokoki, le Premier ministre, chef du Gouvernement Anatole Collinet Makosso a effectué une visite dans les deux hôpitaux généraux de Brazzaville (Nkombo-Matari et CHU) le 24 septembre dernier. La descente s’inscrivait dans le cadre de la politique gouvernementale de rapprocher les populations des services de santé, une des 12 batailles du Gouvernement.

L’hôpital général de Nkombo-Matari, à Djiri, 9e arrondissement, a constitué la première étape de cette visite. Le Premier ministre et sa suite y ont été reçus par Mme Ida Victorine Gampolo, administrateur-maire de cet arrondissement. C’est le Dr Michel Sapoulou, chef du projet d’ouverture et d’opérationnalisation de cette structure sanitaire, qui a présenté l’ouvrage, qui répond, a-t-il assuré, aux normes internationales de prise en charge des malades.
Les travaux de ce centre sanitaire sont exécutés par la société Asperbras depuis 2014.
Actuellement, l’infrastructure physique et l’équipement des services hospitaliers prévus en première phase sont largement avancés. Comme tout grand centre hospitalier, il comprend les services cliniques, paracliniques et des services techniques d’appui.
Au plan des ressources humaines, l’hôpital a besoin de 612 agents dont 234 du ministère de la Santé et le reste sera complété par appel à candidatures, a fait savoir le Dr Sapoulou tout en énumérant quelques problèmes à résoudre. On note le branchement au réseau public d’électricité E2C, le nombre insuffisant de lits d’hospitalisation (36), le service de néonatologie non opérationnel, l’insuffiisance des salles d’intervention chirurgicale, l’absence de salles individuelles, besoin d’un système d’information, dotation en médicaments et consommables.
Le chef de projet a formulé quelques recommandations qui pourront aboutir au lancement des activités de soins et de la semaine de gratuité et l’inauguration officielle à partir du1er décembre 2021
Reconquérir l’image du CHU-B pour garantir le droit à la vie

Au centre hospitalier et universitaire (CHU), jusque-là unique grande structure sanitaire de la ville capitale, le Premier ministre et sa suite ont visité deux services clés: la réanimation et les urgences.
Quatre mois après sa nomination à la tête du Gouvernement, Anatole Collinet Makosso a tenu échangé avec le personnel de ce centre confronté à de nombreuses difficultés.
Le Pr Thierry Raoul Ngombet, directeur général du CHU-B, dans la présentation de l’institution dont-il à la charge, a remercié le Premier ministre pour sa visite. «Nous en avons besoin, il y a certain moment que nous avons l’impression d’être un peu délaissés, votre visite nous réconforte», a-t-il dit.
Des éléments historiques à son organisation actuelle, le Pr Ngombet, qui a passé toute sa carrière dans cet hôpital, décrit intégralement les missions de la structure.
Conscient de la situation difficile que connaît le CHU-B, le Premier ministre a remercié le personnel pour son accueil et tout le travail abattu au quotidien pour garantir la santé des Congolais. Il a invité les cadres à rétablir la confiance du peuple. La santé étant la première bataille de son Gouvernement, Anatole Collinet Makosso a exhorté les acteurs du CHU-B à jouer leur partition. «Il n’y a pas de Congo prospère sans un peuple en bonne santé, quoi que nous fassions. Rien ne se fera sans vous. Vous avez la mission non seulement de garantir la bonne santé, mais de sauver des vies», a rappelé le Premier ministre.
Le chef du Gouvernement a déploré la décision des agents de santé qui ont paralysé il y a quelques mois le centre hospitalier. «Je ne sais pas si un hôpital en grève peut sauver des vies. Vous nous avez offert le spectacle le plus dur de l’histoire de notre pays ou même de l’histoire des nations. Je ne sais pas comment on a pu vivre normalement pour des citoyens qui sont investis d’une mission de sauver des vies. Ventre affamé n’a point d’oreille parait-il, mais la grève ne nourrit pas le ventre non plus. Les mois pendant lesquels vous êtes restés à la maison causant des morts, aggravant des pathologies ont été payés, peut-on récupérer les vies que nous avons perdues. Le Gouvernement voudrait compter sur vous», a-t-il déclaré, prônant le dialogue.
Le syndicat des agents du CHU-B a saisi l’occasion pour présenter au chef du Gouvernement leurs doléances se résumant notamment à l’apurement des arriérés de salaires, la modernisation des infrastructures et la réintégration de Mr Victor Kouama, président de l’intersyndicale.
Anatole Collinet Makosso a pris bonne note et a assuré que son Gouvernement travaillait dans l’optique de trouver des solutions idoines pour le bien-être de tous.

E.M-O