La ministre des Affaires sociales et de l’action humanitaire, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, a procédé à Impfondo le 25 septembre dernier, au lancement des premiers transferts monétaires conditionnels aux ménages bénéficiaires des quatre districts retenus dans le département de la Likouala: Impfondo, Dongou, Enyellé et Bétou.

La cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférences du Conseil départemental de la Likouala, dans une ambiance bon enfant. En présence de Gilbert Mondjo Momondjo, préfet de la Likouala; Jean Faustin Efototo, le maire adjoint d’Impfondo; Mme Anastasie Ossangatsama, directrice générale de la solidarité; Mme Ludovique Mbossa, directrice de la société des postes et épargne du Congo (SOPECO). Les autorités administratives du département et les bénéficiaires y étaient présents aussi.
Ce paiement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du financement additionnel 2 dit Likouala, résultat de la convention de partenariat entre le Gouvernement et la Banque mondiale à hauteur de 22 millions de dollars. Il vise à assurer le versement des transferts monétaires à environ 12 000 ménages des départements de Brazzaville et ses environs, et de Pointe-Noire; le renforcement des services de santé et d’éducation dans les districts d’Impfondo, Bétou, Enyellé et Dongou.
Au terme du processus, 12.000 ménages dont 8000 pour les transferts monétaires et 4000 pour les transferts monétaires conditionnels doivent être sélectionnés à raison de 50% des ménages réfugiés, et 50% des ménages de la communauté hôte constituée des Congolais y compris des populations autochtones et des étrangers en situation régulière.
Pour cette première phase, les opérations de paiement de deux trimestres assurées par la SOPECO ne concernent que les transferts monétaires conditionnels alloués à 2758 ménages.
A noter que ce paiement des ménages précaires de la commune d’Impfondo intervient après un long processus de sélection par les comités communautaires de ciblage.
La directrice générale de la solidarité, Mme Anastasie Ossangatsama, a expliqué ce processus qui requiert quatre étapes: le ciblage communautaire, le ciblage scientifique, la validation communautaire et l’enregistrement et décrit les caractéristiques des ménages vulnérables ou très pauvres. «Il s’agit des ménages qui ont du mal à se nourrir, à envoyer les enfants à l’école et à se faire soigner ou à soigner les membres de la famille», a-t-elle déclaré.
Etre ménage pauvre ne suffit pas, a-t-elle précisé, «il faut dans le cadre des transferts monétaires et additionnels, remplir certains critères dont la présence des enfants de 0 à 14 ans, les personnes âgés dans les ménages et d’une femme enceinte».
En tant qu’organe de paiement, a indiqué quant à elle Mme Ludovique Mbossa, «nous sommes une équipe de plusieurs techniciens qui va se déployer sur l’ensemble du département de la Likouala. Il s’agit de répondre aux besoins de la population. Nous allons aussi nous déployer à travers les paiements embarqués par voie terrestre ou fluviale. Tous les bénéficiaires ont été enregistrés avec un numéro de téléphone ou les messages leur ont été envoyés pour leur notifier la date de paiement ainsi qu’un code. Toutes les personnes qui n’ont pas de numéro de téléphone figurent sur une liste. Elles ont toutes des cartes d’enregistrement pour se faire payer».
La directrice générale de la SOPECO, tout en développant le processus mis en place par sa structure pour répondre aux versements de ces allocations, a remercié la ministre des Affaires sociales pour la confiance accordée à la société.
«Ce n’était pas facile pour la poste de relever le défi. Nous l’avons fait et continuerons à le relever en restant du côté du Gouvernement et des populations», a-t-elle fait comprendre.
Tout en précisant que les opérations de ciblage vont se poursuivre sur le terrain, la ministre s’est adressée aux bénéficiaires en français et en lingala: «Les subventions que vous allez recevoir ne sont pas remboursables, ni un gâteau de noël, moins encore le fruit d’une loterie. C’est un appui du Gouvernement et de ses partenaires qui doivent vous permettre d’investir dans le bien-être de vos enfants, c’est-à-dire assurer leur scolarité et leur santé. La finalité de cet appui, est de vous aider à rompre la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Faites-en bon usage», a-t-elle conseillé.
Elle les a exhortés à plus de responsabilité et de rigueur dans la gestion de leurs projets.
«Sur la liste des ménages jugés éligibles mais non encore enrôlés, un dispositif de rattrapage est en cours de mise en place», a assuré Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa.
A nos partenaires de tous les jours, a-t-elle poursuivi, «Je voudrais une fois de plus vous dire que votre assistance multiple sera toujours sollicitée afin de nous accompagner à relever les défis que nous avons jusque-là affrontés ensemble».

Cyr Armel YABBAT-NGO