Le Centre inter-Etat d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC), en partenariat avec le centre interdépartemental de transfusion sanguine de Brazzaville a organisé, samedi 25 juin dernier à Brazzaville, une opération du don de sang. Il s’agit d’une activité réalisée en marge de la célébration de la Journée mondiale du don de sang qui a lieu le 14 juin, chaque année. C’était sous les auspices de Pr Pierre Marie Tebeu, directeur général du CIESPAC.

Pour ce dernier, il est important, à travers cette activité, d’accomplir une mission d’un des principaux axes du CIESPAC: «la sortie du CIESPAC des amphithéâtres, mettre le CIESPAC au service de la communauté. Et c’est dans cette optique que nous avons organisé cette activité du don du sang», a-t-il déclaré.
Au-delà de la formation universitaire des cadres des six Etats membres de la CEMAC (Congo, Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée Equatoriale et Tchad) en santé, le CIESPAC se veut être une institution citoyenne. «On enseigne dans les amphithéâtres, mais les habitants de Mikalou (6e arrondissement Talangaï) qui entourent le CIESPAC ne savent pas ce qu’il s’y passe, ni à quoi servirait ce bâtiment imposant du CIESPAC. Le meilleur moyen d’être proche d’eux, c’est de leur ouvrir les portes de l’institution», a-t-il expliqué. Il a annoncé par la même occasion l’ouverture prochaine dans son enceinte d’un centre médical, qui accueillera quotidiennement les populations pour les soins.
L’opération du don du sang a concerné tous les cadres et étudiants du CIESPAC ainsi que les populations riveraines qui le souhaitaient. Pendant deux semaines, le CIESPAC a procédé par la sensibilisation pour inciter les populations à donner un peu de leur vie, en faisant don du sang.
Vivian Mbossa, superviseur technique au centre interdépartemental de transfusion sanguine de Brazzaville et ses environs, a traduit sa reconnaissance aux responsables du CIESPAC qui les ont associés à cette activité combien «salutaire pour les populations des centres hospitaliers de la capitale et de ses environs qui en ont grandement besoin». Il a indiqué que pour satisfaire au besoin transfusionnel de la ville de Brazzaville et ses environs, il faut au moins 200 poches de sang par jour. Mais il n’y a pas assez de donateurs.
A rappeler que CIESPAC dispose de plusieurs axes de formation, entre autres, celui lié aux compétences, en sorte que toute personne formée au CIESPAC soit censée être opérationnelle sur le terrain. Qu’il s’agisse de la gestion d’une pandémie ou des ressources humaines, selon le domaine de formation, l’étudiant est formé pour répondre immédiatement à un problème ou à un besoin, lorsqu’il se présente, a dit le Pr Pierre Marie Tebeu.

Marcellin MOUZITA