Un premier affrontement au sol s’est déroulé samedi 17 avril dernier, entre l’armée tchadienne et les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Les combats ont eu lieu au nord de Mao, dans la province du Kanem, à plus de 300 kilomètres de N’Djamena la capitale.

En provenance de la Libye, les forces rebelles sont entrées dans le territoire tchadien le 11 avril dernier, avec un objectif précis: débarquer le maréchal Déby du pouvoir, que ce dernier a pris par les armes en chassant Hissen Habré du pouvoir en 1990.
Le tout premier accrochage s’est déroulé dans le Tibesti, à l’extrême nord du pays. Aux dernières nouvelles, les rebelles gagneraient du terrain à l’intérieur des terres. A commencer par Mao dont la la province du Kanem qui partage la frontière avec le Niger, et qui se situe à 300 km de la N’Djamena. Certains habitants confiaient avoir cru que la ville était encerclée, samedi dernier. Ils se sont donc retranchés chez eux. Or, les combats se sont déroulés à une centaine de kilomètres de là.
A entendre certaines sources sécuritaires, ces combats ont été «très durs et âpres, avec des pertes de deux côtés», sans autres précisions. Les rebelles se seraient ensuite retirés de la zone. Autre chose, seule une partie des rebelles aurait pris part aux combats. Une colonne de plusieurs centaines d’hommes à bord de dizaines de véhicules venus du nord. Les forces se sont divisées pour descendre vers Kanem. L’incertitude demeure quant à la localisation du reste des rebelles. Par précaution, les stations-service de la région ont été fermées.
Dans la capitale N’Djamena, au sud, des chars ont été postés à l’entrée de la ville. La population est également dans l’incertitude, autour notamment des communiqués des ambassades américaine et britannique qui appellent leurs ressortissants à quitter le pays.

Gaule D’AMBERT

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