Après une interruption de plusieurs années, le trafic des voyageurs sur le Chemin de fer Congo océan (CFCO) a repris le 27 avril dernier. Après le lancement officiel du train voyageurs communément appelé train Gazelle. C’est à 10 heures qu’Honoré Sayi, ministre des Transports, de l’aviation civil et de la marine marchande, chef de gare pour la circonstance, coiffé du traditionnel képi des cheminots, a donné le coup de sifflet de départ du train sur le quai de la gare centrale de Pointe-Noire.

Honoré Sayi donnant le top de départ
Honoré Sayi donnant le top de départ

Ce train voyageur expérimental était composé de 8 voitures climatisées, dont une voiture couchette, une voiture de première classe avec 64 sièges, une voiture bar-restaurant et trois voitures de seconde classe avec 80 sièges chacune, une voiture fourgon-générateur et une voiture à bagages d’une capacité de 359 tonnes. La longueur totale de la rame était de 186 mètres. La locomotive qui a tracté les voitures était de marque CC 13-03.
La reprise du train voyageurs entre Pointe-Noire et Brazzaville constitue un ouf de soulagement pour les populations qui vivent le long de voie ferrée.
Peu avant le signal de départ du train, le ministre des Transports a attiré l’attention des éléments de la gendarmerie et des cheminots afin d’accomplir leur tâche avec professionnalisme. «Vous savez combien de Congolais sont morts dans les autres formes de transports, combien ils payent dans le transport des marchandises, combien de gares n’ont plus bénéficié du passage d’un train voyageurs. Ils s’entassent dans les wagons marchandises en causant des dégâts dans ces wagons, parce qu’ils n’ont plus un train approprié pour les transporter. Le train marchandises est devenu, à un certain moment, le train voyageurs par excellence. Toute la République place en vous l’espoir de conduire jusqu’à Brazzaville, le premier train voyageur après une longue période d’éclipse. Faites un bon voyage», a-t-il lancé.
Le train Gazelle a embarqué les voyageurs à destination de Dolisie, Nkayi, Loutété et Brazzaville, point de chute du voyage.
A quelques minutes du départ, Augustine Pambou, une commerçante du district de Mvouti (département du Kouilou), n’a pas caché sa joie: «Les mots me manquent. Avec la reprise du train voyageurs, je peux maintenant voyager en toute quiétude. Je remercie les autorités du pays d’y avoir pensé à temps».
Avant le départ du train, les sages et dignitaires de Bwali ont, à travers un rituel traditionnel, appelé les mânes à œuvrer pour le bon fonctionnement du CFCO.

Equateur Denis NGUIMBI