Si l’on est en quête de calme, Pointe-Noire n’est certainement pas la ville idéale pour cela. Le bruit infernal des buvettes ou des ngandas vous tient souvent en éveil, à côté de celui des églises de réveil qui continuent de germer comme des champignons. En témoigne, la saisie par la police de 95 instruments musicaux, dont 39 baffles, 9 pianos, 9 ordinateurs, 29 tables de mixages, 4 amplificateurs, une unité centrale, une platine, un écran d’ordinateur, une boîte à micro, et un tam-tam, a laissé entendre le 5 avril dernier Jean Pierre Okiba, le commandant territorial des Forces de police de Pointe-Noire et du Kouilou. Le policier a indexé particulièrement les églises afin qu’elles prennent leurs responsabilités face à ce fléau dont elles ont une grande responsabilité selon lui. Nombre de Congolais s’interrogent: «Dans ces églises, on y prie dans un vacarme pour attendre le retour de qui exactement?»