Dans le cadre du projet «Protection des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre», l’association Azur développement a organisé le 20 novembre dernier, à Loutété (Département de la Bouenza) une session de sensibilisation sur les manifestations des violences faites aux femmes et aux filles, de la maltraitance des enfants, leurs conséquences et les moyens de recours, au bénéfice des leaders religieux. Dans l’objectif de les mobiliser pour prévenir ces violences et améliorer l’accès des femmes et filles victimes aux services multisectoriels de prise en charge, à travers le renforcement des guichets uniques d’assistance à ces femmes et filles victimes de violence.

Ils étaient 60 participants, dont 35 leaders religieux, à prendre part à cette session de sensibilisation, qui s’est articulée autour de plusieurs thèmes. Entre autres ‘’Nécessité d’une prise en charge médicale des cas de violence’’, ‘’Cadre juridique de protection des femmes et enfants victimes de violences’’, ‘’L’apport de l’Eglise dans la lutte contre les violences basées sur le genre’’
Les leaders religieux sont ciblés dans ce projet non point de façon arbitraire mais parce qu’ils jouent un rôle important dans la prévention des violences et la prise en charge des femmes et enfants qui en sont victimes. Ils ont été édifies également sur les dispositions juridiques pour mieux les protéger. Les services de protection des femmes et filles victimes de violence, et enfants victimes de maltraitance leur ont été présentés aux fins de solliciter leur collaboration dans l’orientation des femmes et filles victimes de violence et enfants victimes de maltraitance vers les guichets uniques d’assistance.
La violence faite aux femmes est définie comme ‘’tout acte d’agression dirigé contre le sexe féminin sans son consentement, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée’’.
Les violences psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et spirituelles touchent de manière disproportionnée les filles et les garçons en milieu scolaire. Elles ne sont généralement pas dénoncées par les victimes soit par honte, soit par ignorance de leurs droits et des actions qu’elles peuvent mener pour y faire face. Les filles sont surtout victimes de harcèlement sexuel dans les écoles. Il ne faut toutefois point ignorer les violences domestiques (vécues dans le milieu familial) que subissent les filles et les garçons et qui ont des conséquences sur leur éducation. Il n’est pas surprenant de voir les enfants victimes de ces violences domestiques souffrir de dépression, des troubles de comportement, avoir des problèmes de santé et de concentration, avec des conséquences sur leurs résultats scolaires.
Chez l’enfant, l’OMS définit la violence comme «l’abus ou la maltraitance à l’enfant consiste dans toutes les formes de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel, la négligence ou le traitement négligent, ou les formes d’exploitations, dont commerciales, résultant en un mal effectif ou potentiel à la santé de l’enfant, à sa survie, à son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, confiance ou pouvoir».
A l’issue de l’atelier, les leaders religieux et les autres parties prenantes (chefs de quartier, magistrats, policiers et gendarmes, etc) se sont engagés à orienter les femmes et filles victimes de violence et enfants victimes de maltraitance vers les guichets uniques d’assistance aux femmes et filles victimes.

Viclaire MALONGA