Le volley-ball congolais ressemble un peu à ses concurrents directs, le handball et le basketball: il est pour le moment plus riche de souvenirs que de promesses. Pourtant, certains indices laisseraient présager que les dirigeants sont décidés à faire du bon travail.

Premier signe réconfortant: la Ligue phare de Brazzaville a fourni à ses férus son événement annuel, les championnats départementaux qui ont livré leur verdict dans toutes les catégories et versions. Ces championnats ont été influencés par la pandémie de COVID-19 qui a obligé les clubs à observer une longue période d’hibernation. Cela s’est ressenti à travers les niveaux disparates des équipes en lice, mais les compétitions n’ont pas été sans intérêt.
Les différents championnats de Brazzaville ont pris fin le 18 juillet dernier pour les uns, une semaine avant pour les autres, avec des fortunes diverses pour les principaux prétendants. Les hommes de Kinda-Odzoho et les femmes de DGSP ont dominé, dans la catégorie Seniors ; OVSP (garçons) et Inter Club (filles) ont remporté les titres en juniors; Inter Club (garçons) et JCM (filles) sont les champions dans la catégorie Cadets. Enfin, les titres des minimes, chez les garçons comme chez les filles, sont tombés dans l’escarcelle du Volley-Club Renaissance de Mpila.
Deuxième signe, lui aussi encourageant: les dirigeants départementaux et nationaux concentrent leurs efforts sur le volley-ball des jeunes, davantage porteur, plutôt que d’entretenir coûte que coûte des équipes seniors. De nouvelles équipes des jeunes (Kinda-Odzoho, OVSP, JCM, VB Renaissance, DGSP) comptant des dizaines de licenciés font désormais partie du paysage. Une façon de préparer la relève, dirait l’autre.
Toutefois, il y a des limites, d’autant plus que la vitalité du volley-ball à Brazzaville contraste avec la quasi inactivité à l’intérieur du pays qui, lui, resterait à la traîne, si l’on en croit certains échos. Il va falloir se pencher donc sérieusement sur la situation de la discipline dans l’hinterland.

G.-S.M.