La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a tenu sa 18e session ordinaire dans la capitale gabonaise Libreville. Au terme de celle-ci, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, Président en exercice de la Communauté a passé le flambeau à son homologue, le Congolais Denis Sassou Nguesso.

Le sommet a réuni cinq chefs d’Etat de la région: Idriss Déby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Faustin Archange Touadera de la République centrafricaine, Evariste Ndayishimiye du Burundi, et João Manuel Lourenço d’Angola qui ont répondu à l’invitation du Président gabonais Ali Bongo Ondimba.
Parmi les points en débats au cours des travaux, il y avait les contributions statutaires des Etats membres, au plan stratégique indicatif à moyen terme 2021-2025 et au plan d’action prioritaire 2021 de la Communauté; la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale; le Règlement intérieur du Comité des représentants permanents (COREP); la situation politique en RCA, et aussi la passation de pouvoir à la tête de cette organisation.
«Nous avons, ensemble, fait aboutir la réforme de cette institution conformément au mandat que vous m’aviez confié. Une réforme profonde qui s’ancre dans les aspirations profondes de notre jeunesse. Car, c’est pour elle que nous devons bâtir une conscience et une citoyenneté communautaires», a déclaré le Président gabonais à l’ouverture des assises.
«Au moment où je passe le flambeau à mon frère, le Président Denis Sassou Nguesso, je suis ravi de vous annoncer que 10 des 11 Etats de notre communauté ont déjà ratifié le Traité révisé», a indiqué Ali Bongo qui a précisé que la ratification par le onzième pays est déjà bien avancée.
Depuis N’Djamena, en 2015, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC avaient décidé de réformer leur organisation communautaire. La mission a été confiée au chef de l’Etat gabonais, qui a réussi ce challenge qualifié d’«historique». Du Secrétariat général, le dossier est désormais passé à la Commission qui s’occupe de l’administration de l’institution régionale.
Depuis septembre dernier, les membres de la Commission, «issus de la vision forte, commune et moderne de la CEEAC» dont le Président Ali Bongo a reçu le serment, sont à l’ouvrage pour répondre aux défis de l’intégration régionale, du renforcement de l’économie et de la libre circulation des biens et des personnes.
Au terme de la session, le Président Sassou Nguesso a succédé au Président Ali Bongo Ondimba à la tête de la CEEAC. Il devra s’employer à poursuivre la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l’organisation.

A.G.NGOUMA