Suscitées par des tensions récurrentes au sein de la coalition au pouvoir, les consultations initiées par le Président Félix Tshisekedi se sont achevées mercredi 25 novembre 2020 dans la capitale Kinshasa. Très politiques au départ, elles ont, par la suite été caractérisées par une plus grande ouverture, mais toujours sans la majeure partie du Front commun pour le Congo (FCC) de l’ancien Président Joseph Kabila. Elles ont duré trois semaines.

L’ancien Président tient au strict respect de l’accord conclu entre le FCC et le Cap pour le changement (CACH) de l’actuel chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Lui à qui incombe désormais la responsabilité de trancher sur de nouvelles dispositions qui permettront à la RDC d’avancer.
Félix Tshisekedi a consulté quasiment toutes les couches de la population. Des politiciens aux hommes d’Eglise, en passant par les syndicalistes, les ONG, les individualités (sportifs, musiciens, retraités, sans domicile fixe, etc.), ont tous été consultés au palais présidentiel.
A l’opposition, Jean Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi ont répondu à l’appel du Président de la République. Les deux figures de la plateforme LAMUKA n’ont pas fait de grandes déclarations à l’issue de la rencontre avec leur ancien allié. Martin Fayulu, candidat à la dernière présidentielle et Adolphe Muzito deux autres ténors de LAMUKA ont, quant à eux, décliné l’invitation, préférant des discussions plus larges, impliquant toutes les parties prenantes.
Si la plupart de grandes figures du FCC ont dénoncé et boycotté ces consultations, certaines individualités ont répondu favorablement à l’invitation du chef de l’Etat. Notamment: des gouverneurs et des présidents des assemblées provinciales.
Rallier à sa cause des membres du FCC aux fins de constituer une «union sacrée» autour du Président Tshisekedi n’est décidément pas chose aisée. Une bonne partie de la plateforme a même accusé l’entourage de Félix Tshisekedi de procéder «malicieusement» au débauchage des membres de leur formation politique.
Quoique la date ne soit pas connue encore, «la déclaration du Président de la République est attendue pour permettre à la RD Congo d’avancer», estime une opinion.

Marcellin MOUZITA M.