Dans le cadre de la décennie mondiale de l’afforestation, le Congo tiendra dans les tout prochains jours, à Kintélé, du 2 au 5 juillet 2024, la conférence internationale de l’afforestation et le reboisement. Pour une bonne sensibilisation sur les préparatifs, le ministère de l’Economie forestière a organisé une rencontre le 30 mai 2024, à Brazzaville, avec le forum des partenaires au développement. Cette rencontre a fait l’objet d’un appel auprès des partenaires au développement pour obtenir un appui de leur part. Ainsi, plusieurs informations ont été fournies pour les édifier, les rassurer et les situer sur l’évènement. Les partenaires au développement ont répondu favorablement pour accompagner le Congo dans cette initiative.
La rencontre qui s’est déroulée en présentiel et en virtuel, a été coprésidée par deux membres du Gouvernement, Rosalie Matondo, en charge de l’Economie forestière, et Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs. Avec Chris Mburu, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Congo, président du forum des partenaires au développement, et Eugène S. Young, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, vice-président du forum.
Après la présentation générale de l’ambition de la conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, ainsi que sur les objectifs visés, les échanges ont permis de comprendre que le Congo avait choisi de proposer cette initiative de la conférence sur l’afforestation et le reboisement dans l’optique de la décennie mondiale de l’afforestation comme une réponse aux différents effets liés aux changements climatiques vécus par tous. En dehors de la crise économique, il y a aussi la crise climatique et la crise écologique avec la disparition de plusieurs espèces. Cette action vise à lutter contre les changements climatiques pour apporter une solution aux populations qui vivent des biens et services de la forêt naturelle. Le bois énergie est utilisé à 90 % au Congo par les ménages comme source d’énergie domestique. A cela s’ajoute l’exploitation des forêts par les sociétés forestières.
Mme Rosalie Matondo a déclaré: «Si nous ne faisons pas attention, le besoin de l’énergie domestique va causer la déforestation. Au Congo, c’est la première cause de la déforestation et la deuxième cause étant l’agriculture itinérante sur brûlis. Cette conférence n’est pas une nouvelle initiative contraire à la décennie mondiale de l’afforestation proposée par les Nations Unies. Ces deux initiatives sont complémentaires. C’est pourquoi, les objectifs de la conférence permettront de faire un état des lieux et proposer à la fin de la conférence une stratégie mondiale».
Pour rétablir l’équilibre de l’écosystème, Mme Lydie Pongault a ajouté: «Les enjeux environnementaux actuels s’inscrivent dans un contexte où la prise de conscience écologique n’a jamais été aussi cruciale. Les défis environnementaux se multiplient et l’urgence de cette situation nous impose une responsabilité collective».
Les partenaires au développement ont déclaré leur adhésion, a rassuré Chris Mburu. «Les partenaires se sont mis ensembles pour écouter les membres du Gouvernement et avoir un échange pour savoir les besoins et les opportunités. Il a été question de comprendre l’état d’avancement de préparation de cette conférence et d’avoir des informations qu’il nous faut».
Philippe BANZ
