Home Développement ARTISANAT : Pascal Ngalibo-Yala promeut son village artisanal auprès des Ponténégrins

ARTISANAT : Pascal Ngalibo-Yala promeut son village artisanal auprès des Ponténégrins

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Pascal Ngalibo-Yala
Pascal Ngalibo-Yala

Journaliste de formation, président du Mouvement social pour la démocratie et la paix (MSDP), un parti politique proche de la mouvance présidentielle, Pascal Ngalibo-Yala vient de créer à Brazzaville un village artisanal dénommé: «Village raphia Panga». Dans l’interview qu’il nous a accordée, lors de son récent séjour à Pointe-Noire, il parle de ce projet qui vise à valoriser le raphia congolais.
*Qu’est qui explique votre présence ici à Pointe-Noire?
**Après la reconnaissance de notre village artisanal dénommé: «Village raphia Panga» par le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, il était de mon devoir de venir à Pointe-Noire, pour le faire connaître aux autorités locales. J’ai donc déposé le dossier à la direction départementale de l’Agence nationale de l’artisanat (ANA). Et puis, j’ai mis en place le bureau interdépartemental de Pointe-Noire et du Kouilou, dirigé par M. Odilon Mouamba-Nzembe. J’ai visité le marché des arts, et échangé avec les artistes de différents secteurs d’activité. Nous leur avons parlé de notre filière raphia. Je repars à Brazzaville très satisfait.

*D’où vous est venue l’idée de créer ce village?
**L’histoire est longue, mais je vais résumer en vous disant que l’idée m’est arrivée en l’an 2000, mon petit papa et moi, ingénieur en textile, Bruno Galessan, étions partis au village Ingouoni-moké, dans le district de Mbon, département des Plateaux. Nous avions mené des recherches sur la fibre qui permet de fabriquer et tisser les pagnes en raphia. Nous nous sommes donc rapprochés des artisans, couturiers traditionnels de raphia. Intéressés par leur doigté dans le maniement du raphia, nous avons fait école auprès d’eux. Je tiens à vous signaler que bien avant cela, je fais coudre des tenues en raphia à Brazzaville, que je porte pendant les week-ends, et qui sont bien appréciées de tout le monde. D’aucuns pensent que ces habits proviennent de l’Afrique de l’ouest ou du Cameroun, parce que chez nous, n’est bon que ce qui revient de l’extérieur. Je viens de participer à la 1ère édition de la Foire internationale de l’artisanat du Congo (FIAC). Ce que j’ai appris là-bas m’a beaucoup motivé pour créer ce village.

*Comment entendez-vous réussir dans cette entreprise?
**Pour réussir ce challenge qui est fédérateur d’emplois, nous allons recruter des jeunes dans les villages. Ils auront la tâche de planter les palmiers et récolter, traiter le raphia. Pendant que certains seront formés dans la fabrication des pagnes, d’autres vont apprendre la couture du raphia. Ça sera une première au Congo, la jeunesse désœuvrée devrait se saisir de ce projet pour son épanouissement.

Propos recueillis par
Equateur Denis NGUIMBI

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