Après la circulaire du 6 octobre 2018, instaurant l’opération «Ville, village et habitation propres», le ministre de l’Assainissement urbain, Juste Désiré Mondelé, a visité plusieurs arrondissements de Brazzaville pour évaluer l’application de cette directive.
Cette opération appelle les cadres et agents des ministères, des administrations publiques et privées, ainsi que les citoyens de la République du Congo à œuvrer pour rendre leur environnement de travail et de vie plus sain.
L’attrait d’une ville réside non seulement dans la propreté des bâtiments publics, mais aussi dans l’entretien des rues et des espaces verts propices à la détente. Cela inclut la collecte quotidienne des déchets et l’entretien des canalisations d’eau, conçues pour éviter des problèmes d’engorgement des marchandises.
Les canalisations, les rivières traversant les villes, ainsi que les terrains vagues ou les maisons abandonnées ne doivent pas devenir des dépotoirs.
Malheureusement, cette circulaire est souvent ignorée. Il est crucial d’encourager une culture de la propreté chez les citoyens. De nombreux commerçants refusent de nettoyer les devantures de leurs magasins, attendant jusqu’à 10 heures pour ouvrir, une attitude de désobéissance que la police doit sanctionner par des amendes pour garantir le respect des lois.
L’herbe envahit les espaces devant les administrations publiques, et peu d’efforts sont faits pour y remédier. Ignorer ce problème favorise la présence des serpents et des nuisibles.
C’est dans ce contexte que le ministre a commencé sa tournée, débutant à Bacongo, devant la faculté de droit et dans le jardin public du Square de Gaulle. Là, il a observé un fort engagement des jeunes, notamment ceux du club d’étudiants de l’Université Marien Ngouabi pour l’assainissement des lieux, ainsi que des membres de l’église Liloba na Nzambé et les populations locales.
Juste Désiré Mondelé a noté que de nombreux commerçants ne respectent pas cette circulaire. Pour remédier à cela, il a annoncé la transformation de cette directive en loi. «Nous avons trop parlé, il est temps d’agir de manière coercitive, car il est inacceptable que des résidents étrangers ne respectent pas les règles», a-t-il déclaré.
Refuser de nettoyer devant chez soi, surtout pour les commerçants, est inacceptable. «Nous allons agir plus fermement», a-t-il promis.
Il a également annoncé qu’il ferait une ronde avec la Force publique lors du prochain premier samedi du mois pour constater cette situation préoccupante, tout en s’engageant à rencontrer les responsables des communautés étrangères.
À Madibou, le ministre a inspecté un ravin menaçant la route nationale n°1, accompagné de l’administrateur-maire. Il a promis de faire appel à une entreprise congolaise spécialisée dans la stabilisation de l’érosion pour évaluer le site et proposer des solutions. Il a ensuite poursuivi sa tournée à Djiri et Ouenzé.
KAUD
