Home Editorial Bénédiction. Pas mariage !

Bénédiction. Pas mariage !

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La décision de la congrégation pour la Doctrine de la Foi annoncée lundi soir au Vatican n’apporte pas de nouveauté dans la doctrine catholique. Certes, désormais, les personnes de même sexe, hommes ou femmes, sont autorisées à recevoir une bénédiction. Mais cette décision, pour «révolutionnaire» qu’elle semble aujourd’hui aux yeux des commentateurs, n’est pas nouvelle.
Les homosexuels restent dans un état de péché, rappelle le Vatican. La bénédiction qui leur est concédée aujourd’hui n’est pas nuptiale, en Eglise. Au contraire, elle devra avoir lieu hors de l’Eglise, «hors liturgie», et ne pas ressembler à un sacrement de leur état ou, pire, à une absolution de leur situation pécheresse d’homosexuels.
Il reste que pour beaucoup, surtout en Afrique, la nuance que cette décision introduit est purement sémantique. Lorsque nous recevons la bénédiction en Eglise, elle ne s’impartit pas aux seuls vertueux et aux pieux, font remarquer les objecteurs de la décision du Vatican. Tous, tant que nous sommes, nous sommes fils de Dieu et notre état de péché n’ajoute pas un accélérant à la miséricorde divine.
«Il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage», précise le Vatican. La décision qui vient d’être prise réaffirme que l’homosexualité reste un péché, et qu’un mariage entre personnes de mêmes sexes est interdit chez les catholiques. Le mariage reste un sacrement engageant un couple formé par un homme et une femme. Point.
L’émotion suscitée chez les catholiques et les non-catholiques, en Afrique surtout, par la décision de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, est à la fois révélatrice de l’attente du monde pour une société de repères, qui reste ancrée dans la tradition biblique et une incitation à nous rendre solides dans la foi reçue, acquise et inculturée. Des mots ? C’est à nous de les traduire en réalités de nos sociétés.

Albert S. MIANZOUKOUTA

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