L’homme est habité de l’idée du divin qui le met en permanence à la recherche de Dieu. Tout le monde fait ou a déjà fait l’expérience de la recherche de Dieu. C’est pourquoi nous le cherchons tous ou presque, d’une manière ou d’une autre. Les vrais chercheurs de Dieu continuent à le chercher même quand ils l’ont trouvé. Cela se réalise à travers l’observation des préceptes divins et la continuelle révision des actes qu’on pose. C’est pour cela que la religion est nécessaire. Cette nécessité se réalise à travers la fonction que la religion assume de relier l’homme à Dieu, à travers un ensemble de règles spirituelles. Pour les chrétiens catholiques, l’Eglise assure pleinement ce rôle de liaison entre Dieu et son peuple par le biais de ses ministres (pape, évêques, prêtres et diacres). Ceux-ci annoncent à toutes les nations la bonne nouvelle de Dieu.

La bible est pour ce faire, la feuille de route de l’itinéraire spirituel des chrétiens. Si le fondement de la Bible est l’amour conjugué en deux temps, c’est-à-dire l’amour de Dieu et l’amour du prochain, le chrétien par son témoignage de vie a le devoir d’être le canal qui conduit les non-évangélisés et les athées à l’amour par excellence : Jésus-Christ, le sauveur de l’humanité. En d’autres termes, le chrétien est un panneau de signalisation sur l’autoroute de la vie terrestre qui renvoie à Jésus. Mais dans ce vaste champ de l’humanité qu’est le monde, par où le chrétien devrait-il commencer à signaler Dieu ou le chemin qui mène à lui ?
Il ne faut pas trop se casser la nénette devant cette interrogation. Toute œuvre commence quelque part avant de se répandre partout. Ce quelque part de chaque chrétien est bien évidemment sa famille. En effet, on ne peut donner à ceux qu’on aime que ce qu’on a de bien. Pour le cas du chrétien, ce qu’il a de précieux c’est Jésus. D’où la nécessité de le donner et de le léguer à sa progéniture et à son entourage. Le processus de l’offre de Jésus à ceux qu’on aime se traduit par des gestes simples comme faire le signe de la croix avant de prendre un verre d’eau, prier avant de manger ou de dormir, aller en famille à l’Eglise les dimanches. A en croire les psychologues, les plus petits, en voyant cela, apprendront par mimétisme ou imitation. Cette réalité, nous la vivons au quotidien depuis des décennies. Cependant, de nos jours, elle s’évanouit peu à peu. Ce constat semblera à première vue irréaliste à mes lecteurs. Et pourtant ce que je dis est bien fondé. Il suffit de s’approcher de plus près de la réalité quotidienne des jeunes de la ville de Pointe-Noire. Allez faire un tour au centre-ville un dimanche à partir de 7h00 du matin et vous me direz.
En effet, ce lieu, jusqu’à la plage, est devenu un vrai foyer juvénile dominical. Les jeunes y passent presque la journée sous prétexte d’y pratiquer le sport. Mais en réalité, ceux qui les observent ne partagent pas cet avis car ils voient autre chose qu’un lieu sportif. C’est plutôt un lieu de rencontres entre filles et garçons, où germent la prostitution, la délinquance, l’amour du gain facile et l’incivisme. C’est donc l’autel de la dépravation des mœurs de nos enfants. A l’allure où vont les choses, on dirait que les jeunes ont remplacé le culte dominical par des succédanés. Il s’agit de la fantaisie nocive. Qui en est responsable ? Les parents qui ne surveillent pas leurs enfants. Parmi ces parents, on trouve malheureusement bon nombre de chrétiens. Auraient-ils oublié leur mission d’évangélisation au sein de leur famille? À chaque chrétien de se mettre en face de sa responsabilité ! Que les parents apprennent à proposer Dieu aux enfants, s’ils veulent endiguer la propagation de la dépravation des mœurs de notre société. S’il est vrai que la jeunesse est l’avenir de chaque société, à quelle société doit-on s’attendre dans 20 ans d’une jeunesse compromise par la délinquance et la prostitution ?