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INFRASTRUCTURES POLICIERES : Améliorer les conditions de travail des policiers et de détention des prévenus dans les commissariats 

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Les officiels pendant la visite du projet

Dans le cadre du programme d’appui à la professionnalisation de la police congolaise, soutenu par l’Union européenne (UE) à travers le projet ‘’police+’’, Jean-Rosaire Ibara, ministre du Contrôle d’Etat, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs et la délégation de l’UE. Elle était conduite par son ambassadeur Giacomo Durazzo; Mme Claire Bodonyi, ambassadrice de France au Congo. Ils ont effectué une visite du projet, le 6 juin 2024, au commissariat central de police de la Tsiémé, à Talangaï (Brazzaville) pour se rendre compte de l’évolution du travail sur la mise en place des commissariats pilotes.

Le commissariat central de la Tsiémé est retenu comme commissariat pilote parmi les trois choisis dans le pays: le commissariat central du Djoué, à Brazzaville, et un à Pointe-Noire.

Le projet ‘’police+’’ vise les aménagements des infrastructures policières par la réhabilitation et la construction de nouveaux bâtiments des commissariats. Il est financé par l’Union européenne et exécuté par l’expertise française, sous le pilotage de Hervé Le Pennec, chef de projet, et mis en œuvre pour la professionnalisation de la police.

Les invités ont été édifiés sur l’avancement du projet à travers les explications du chef de projet, appuyées par une séance de projection des maquettes. Les nouveaux commissariats comprendront des bâtiments dédiés à l’accueil et les bureaux, ainsi qu’au renforcement de la sécurité et à la surveillance. Actuellement, les commissariats sont dans un état non conformes, les sanitaires sont dégradés.

Hervé Le Pennec a souligné: «L’objectif du projet est d’accompagner l’Etat dans la promotion du respect des droits humains auprès des forces de police en prévenant de toute forme de tortures, de traitement dégradant ou inhumain».

Les nouveaux modèles de commissariats proposeront un meilleur accueil aux interpellés, apporteront plus de professionnalisme lors des dépôts de plainte et s’assureront ultérieurement de la meilleure prise en compte des victimes, dont les femmes et les enfants, a-t-il ajouté.

Pour sa part, Giacomo Durazzo a indiqué: «l’idée a été de venir en format d’équipe Europe, puisque c’est un programme de l’UE pour voir qu’est-ce qu’on est en train de faire ici, comme c’est l’un des trois commissariats pilotes retenus pour la réhabilitation des infrastructures. Il a été question de voir comment le programme a travaillé en étroite collaboration avec les autorités pour concevoir un type de commissariat, qui réponde plus aux exigences du public, de sécurité et aux exigences de bien-être des prévenus et des policiers. L’idée est d’améliorer les conditions pour que la police travaille mieux et en meilleur contact avec les populations».

Le lieutenant-colonel Clotaire Oboramoessé, commissaire central de la Tsiémé s’est ajouté: «Nous voulons que ce projet se réalise. Il va nous permettre de changer le cadre de travail, l’aménagement de nos geôles et les bureaux des policiers».

Le lancement du programme a eu lieu le 13 juin 2023.  La fin des travaux est prévue pour 2026. L’expert français œuvre aussi pour que le projet assure la formation des formateurs, car le relai sera pris par la partie congolaise.

Philippe BANZ

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