Home Vie de l'église JOURNEE MONDIALE DE PRIERE POUR LA SAUVEGARDE DE LA CREATION : L’épiscopat...

JOURNEE MONDIALE DE PRIERE POUR LA SAUVEGARDE DE LA CREATION : L’épiscopat congolais engagé en faveur de la préservation de la maison commune: «La Terre»

0
Vue des participants à la messe

Organisée par le ministère de l’environnement, du développement durable et du bassin du Congo, en partenariat avec la Conférence épiscopale du Congo (CEC) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); une messe de sensibilisation pour la protection de la terre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, a eu lieu jeudi 13 juin 2024 dans l’archidiocèse de Brazzaville, en l’église Saint François d’Assise, le patron céleste des écologistes.

Cette messe de sensibilisation contre les méfaits des changements climatiques et pour la protection de l’environnement, a été présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque de Brazzaville et président de la Conférence épiscopale du Congo, en présence des membres du Gouvernement: Arlette Soudan Nonault, ministre de l’Environnement, du développement durable et du bassin du Congo; Jean Rosaire Ibara, ministre du contrôle d’Etat et Juste Désiré Mondelé, ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local.

Mgr Bienvenu Manamika
Mgr Bienvenu Manamika

Ont concélébré la messe NN.SS. Javier Herrera Corona, nonce apostolique au Congo et au Gabon, Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, Victor Abagna Mossa, archevêque émérite d’Owando et plusieurs prêtres.
«La terre, notre maison commune». C’est ce que l’on pouvait lire sur les banderoles et autres affiches à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création. L’objectif étant d’invoquer la miséricorde divine pour que la terre, notre maison commune ne subisse pas les méfaits du changement climatique et que l’humanité puisse prendre conscience face à la dégradation de la terre, pour la protéger et la préserver.

Mgr Javier Herrera Corona

Au cours de la messe, la fraternité paroissiale Saint Antoine de Padoue a commémoré ses 42 ans d’existence.
La messe animée par la chorale paroissiale Maranatha a été rehaussée de la présence de quelques ambassadeurs accrédités au Congo et chefs de mission diplomatique, notamment ceux de France, du Cameroun, etc.
Pendant son mot de bienvenue, l’abbé Servais Moumocko Loupeth, curé de la paroisse à l’honneur a rappelé: «C’est le 29 novembre 1979 que le pape Jean Paul II par une bulle spéciale a fait de Saint François d’Assise, le patron céleste des écologistes» d’où depuis l’an dernier, cette paroisse est devenue la paroisse des écologistes.

Abbé Servais Moumocko Loupeth

Au cours de l’homélie, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou après avoir indiqué que le mois de juin est consacré à l’environnement, a plaidé pour la sauvegarde de la création: «En plaçant l’homme au centre de la nature, Dieu l’invite en même temps et cela explicitement à exercer sa maîtrise sur elle, à la continuer en quelque sorte», a-t-il déclaré avant de poursuivre: «En partant des recommandations du Seigneur, nous avons l’urgent devoir de développer dans la charité, en pensant non seulement aux contemporains, mais aussi aux générations futures.» Au terme de sa prédication, le président de la CEC a fait remarquer: «Au Congo, cette sauvegarde, cette préservation de l’environnement passe par le respect des terres que Dieu nous a données, terres reçues de nos aïeux, terres invendables.»

Vue des membres de la chorale paroissiale animant la messe

Le nonce apostolique a, lui aussi, apporté sa part de plaidoyer pour la préservation et la sauvegarde de l’environnement, en s’appuyant sur l’encyclique du Pape François Laudato Si’, sur le respect de la création, la protection et la préservation de la nature : «L’écologie et la préservation de notre maison commune est un sujet qui trouve de nombreuses synergies dans le monde et qui évolue rapidement et constamment. Chaque jour de plus en plus de personnes s’accordent sur l’impact négatif de la dégradation de l’environnement et sur l’urgence pour nous tous de faire quelques chose de concret pour préserver et restaurer l’équilibre et la coexistence harmonieuse avec la nature», a-t-il déclaré.

Mme la ministre A. Soudan Nonault

Mme la ministre Arlette Soudan Nonault après avoir fait l’historique de l’action pastorale en faveur de la protection de l’environnement des papes Jean Vingt Trois, Paul VI, Jean Paul II, Benoît XVI et François, a exprimé l’espoir que le Gouvernement porte sur l’Eglise catholique afin d’apporter sa contribution à cette sensibilisation en faveur de la sauvegarde de la création: «Nous comptons sur l’Eglise catholique pour nous rappeler à l’ordre, nous interpeller, nous sensibiliser, (…) à la manière du Pape François afin de nous faire prendre conscience, à chaque congolaise, à chaque congolais qu’en préservant l’environnement, nous nous préservons nous-mêmes, mais aussi nos prochains et les générations futures.» Réitérant l’appel lancé aux Gouvernants de la planète par le Pape François dans son exhortation Laudato Si’, Mme Arlette Soudan Nonault a souligné que la journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, offre l’occasion d’intensifier et de sensibiliser les populations contre les méfaits du changement climatique et pour la protection de l’environnement. «Saint François d’Assise, patron de l’environnement et de l’écologie est mis à contribution et le 13 juin de chaque année est comme un principe vecteur par lequel la communauté internationale encourage la prise de conscience et les actions de grandes envergures pour la sauvegarde de l’environnement.», a-t-elle déclaré.

Pascal BIOZI KIMINOU
et Gislain Wilfrid BOUMBA

… Ils ont dit: …

Mme Pauline Loufoua, une participante à la messe: «L’archevêque nous a interpellés tous que les terres congolaises, c’est un don de Dieu, ce sont des terres que nos ancêtres nous ont léguées. En réfléchissant, les anciens, même pour les travaux champêtres ne vendaient pas les terres. Ils les cédaient gratuitement. Ceux à qui on cédait ces terres pouvaient symboliquement donner quelque chose : ça pouvait être une dame-jeanne de vin rouge. C’est aussi une interpellation pour dire: «Sauvegardons nos terres.»

Propos recueillis par
Gislain Wilfrid BOUMBA

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Quitter la version mobile